uelques jours après la Saône-et-Loire, le vendredi 15 avril à 22h30, s'est abattu sur le vignoble de Cahors un orage de grêle dévastateur, qui a surpris les viticulteurs par sa violence : « Il a duré à peine trois minutes, mais poussé par des rafales de vent, il a été d'une grande violence, avec des grêlons de la taille de billes ou de cerises », témoigne Maurin Bérenger, président du syndicat des vignerons de Cahors.
Venant d'ouest, l'orage a touché le secteur du sud du « Grand plateau », entre les communes de Floressas, Sauzet et Cahors, où des vignes sont installées en AOC Cahors et en IGP. Un secteur un peu touché chaque année, mais seulement « de façon épisodique ». La surface de vignes endommagées représenterait entre 1000 et 1300 hectares, soit le tiers du vignoble.
Les dégâts se traduisent pas des rameaux et des bourgeons arrachés ou sectionnés, tout juste sortis, avec un niveau variant de 20% à plus de 50% selon les parcelles. « Mais pour les mesurer précisément, il faut attendre de savoir quels contre-bourgeons pourront repartir, d'ici quelques semaines », précise le viticulteur. Le stress provoqué par la grêle risque également de provoquer de la coulure, lors de la floraison, le cépage Malbec étant particulièrement sensible à ce phénomène. « D'ici un mois-et-demi environ, nous en saurons donc plus sur l'impact réel sur la future récolte », précise Maurin Bérenger. Mais s'il est trop tôt pour annoncer un chiffre précis, le viticulteur sait déjà que le potentiel de récolte 2016 est « largement entamé ».
Celui-ci se déclare par ailleurs « très inquiet » au sujet des prévisions météo annoncées d'ici quinze jours. Une vague de froid est attendue, avec des températures proches de 0°C annoncées, qui font craindre un risque de gel.