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Sur la piste d’une solution de lutte bio contre Xylella fastidiosa… et bien d’autres encore

Des chercheurs de l’université de Liège, en Belgique, étudient depuis longtemps une enzyme extraite du lait, qui a de très bonnes propriétés antibactériennes. Des premiers tests conduits récemment contre la bactérie Xylella fastidiosa ont montré de très bons résultats.
Par Juliette Cassagnes Le 22 avril 2016
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Sur la piste d’une solution de lutte bio contre Xylella fastidiosa… et bien d’autres encore
L'efficacité anti-bactérienne de la lactoperoxydase testée en boites de pétri par le laboratoire de phytopathologie - crédit photo : laboratoire de phytopathologie AgroBioTech de Gembloux
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es chercheurs de l’université de Liège, plus précisément du laboratoire de phytopathologie AgroBioTech de Gembloux, travaillent depuis 40 ans sur une enzyme naturelle, la lactoperoxydase. Présente dans le lait maternel des mammifères, c’est elle qui assure au corps humain sa première barrière antibactérienne en permettant la synthèse de composés bactéricides et fongicides sous forme d’ions.

Testée in vitro contre la bactérie Xyllela fastidiosa – sur les deux sous-espèces multiplex, présente en Corse et sandyi –, cette enzyme a montré une très bonne efficacité. À tel point que les chercheurs envisagent maintenant de passer à la seconde étape : la tester directement sur la sous-espèce pauca, très virulente, responsable de la maladie qui décime actuellement les oliviers du Sud de l’Italie. L’idée étant de pulvériser de l’eau ionisée par cette enzyme sur des plants d’oliviers inoculés avec la bactérie. L’étape ultime du programme de recherche consistera ensuite à la tester in situ.

Une piste de solution contre le mildiou

« Il y a de fortes chances qu’elle fonctionne aussi sur Xyllela pauca, car la structure moléculaire est identique entre les bactéries, mais aussi sur toutes les autres sous-espèces de Xylella, précise Didier Ousset, chargé de communication du consortium Lubixyl*. C’est donc une piste sérieuse pour les 359 plantes hôtes touchées par cette bactérie, dont la maladie de Pierce qui atteint la vigne en Californie. » Mais la bonne suite de ces recherches dépendra directement des financements qu’obtiendra le consortium dans les prochains mois. Celui-ci attend en effet de savoir s’il pourra décrocher un fonds d’un montant de 7 millions d’euros de la part de la Commission européenne… Réponse attendue en juin 2016. Si tel est le cas, le programme, prévu pour une durée de trois ans, devrait aboutir en 2019.
 
L’attente des chercheurs et des professionnels vis-à-vis de cette enzyme ne se limite pas à la seule lutte contre la bactérie Xylella. « Si la technique est mise au point contre Xylella, elle peut aussi être une vraie piste pour les maladies du bois et la flavescence dorée », s’enthousiasme Olivier Nasles, président de l’Afidol (Association française interprofessionnelle de l’olive) et également vigneron. Cette molécule à large spectre s’est en effet montrée efficace également contre de nombreuses autres bactéries et champignons responsables de maladies des végétaux, comme le mildiou de la vigne et de la pomme de terre. Des essais en plein champ sont d’ailleurs envisagés d’ici quelques mois en France, contre le mildiou de la vigne, pour vérifier la validité des très bons résultats obtenus en laboratoire.
 
Six sous-espèces de Xylella fastidiosa sont été identifiées dans le monde (cartographie Inra, Pascale Inzerillo) :


*Le consortium « Lubixyl », pour « Lutte biologique contre Xylella fastidiosa », a été constitué en urgence pour trouver des moyens de lutte contre la bactérie. Il regroupe 22 universités, 34 laboratoires et 15 organismes techniques et professionnels au niveau international. Il vise à développer des protocoles de laboratoires de recherche uniquement basés sur des méthodes alternatives à la lutte chimique.

La vigne insensible à la sous-espèce "Pauca"
Une récente étude de chercheurs italiens confirme que Xylella fastidiosa "Codiro" (ou Pauca) est bien la responsable de la maladie qui tue les oliviers dans le Sud de l'Italie. En revanche, elle n'aurait, semble t'il, pas d'effet sur la vigne. L'inoculation artificielle de celle-ci n'a en effet pas conduit à une infection systématique sur cette plante. L'exposition à l'insecte vecteur de l'infection, le cercope, n'a de plus donné lieu à aucune contamination de plants de vigne. C'est ce que l'EFSA, l'agence européenne de sécurité sanitaire des aliments, communique sur son site internet. En savoir plus: http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/160329
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