ontpellier SupAgro et l'Irstea organisent ce vendredi 22 avril 2016 à Montpellier un séminaire Agrotic sur « les objets connectés pour les territoires agricoles », et plus précisément sur « les enjeux et potentiels des technologies bas débit ». A cette occasion, un tour d'horizon sera fait sur les différentes technologies de transmission de données existantes, dont les réseaux à « bas débit ». « On en parle moins que les technologies haut-débit, mais ils représentent une vraie opportunité pour l'agriculture et la viticulture, de par leurs potentiels applicatifs », indique Bruno Tisseyre, professeur titulaire de la chaire agriculture numérique à Montpellier SupAgro. Ils sont particulièrement adaptés à ces secteurs dans la mesure où ils permettent de transmettre seulement quelques informations par jour, « ce qui est par exemple tout à fait suffisant pour des capteurs placés dans une parcelle », précise celui-ci.
Par comparaison aux réseaux haut-débit, ils présentent l'avantage d'être nettement moins coûteux. Enfin, ils sont intéressants d'un point de vue « couverture ». « Leur déploiement est donc plus aisé et moins coûteux ; ils sont bien adaptés aux secteurs isolés ou accidentés, donc pour la viticulture », argumente l'expert.
L'idée de ce séminaire est donc de faire le point sur ces technologies et de présenter l'offre existante, récente, lancée il y a à peine trois ans. L'après-midi sera consacré à une présentation des principaux acteurs et des exemples d'applications ayant recours à ces technolgies bas-débit, développées pour l'agriculture et la viticulture : la société « Itk » présentera ses débimètres connectés pour l'irrigation, l'entreprise Agriscope ses tensiomètres connectés pour le pilotage de l'irrigation au goutte à goutte et ses réseaux de capteurs météo, et « Cap 2020 » ses pièges à insectes connectés, qui permettent le comptage et la reconnaissance des insectes. « Pour le moment développé pour la noctuelle de la tomate, on peut tout à fait envisager un développement pour l'arboriculture et la viticulture », indique Bruno Tisseyre.