lors que l’ICV vient d’empocher la rondelette somme d’un million d’euros de recettes exceptionnelles (suite à un procès gagné contre l’Etat), le résultat net du groupe atteint 1 160 465 euros. De quoi voir l’avenir en rose pour cette institution, née il y a 70 ans, qui a marqué plusieurs générations de vignerons coopérateurs du Languedoc. Olivier Merrien, directeur général du groupe, se permet donc d’imaginer l’avenir de l’ICV en grand. « Nous souhaitons devenir le leader mondial de l’innovation en viticulture et en œnologie » a-t-il annoncé lors de l’assemblée générale du groupe le 22 mars à la Grande-Motte.
A court terme, le président, Denis Verdier, n’a pas caché la possibilité que l’ICV franchisse les frontières régionales historiques du groupe pour aller à l’ouest. « Les frontières régionales ont été modifiées, il peut y avoir des opportunités jusqu’en Aquitaine » a-t-il lancé, tout en estimant, avec humour, que « l’on peut penser à l’avenir même à 70 ans ! ».
Le développement à court terme passe, également, par un développement de la gamme de produits œnologiques propre à l’ICV (30% du chiffre d’affaires total du groupe) et développés en partenariat avec des fournisseurs. « Un partenariat avec Seguin Moreau vient d’être engagé » a souligné Olivier Merrien, très satisfait des performances du chiffre d’affaires des blocs et staves qui progressent respectivement de 50% et 40%. D’ailleurs, les autres intrants œnologiques réalisent également de très belles performances à l’instar de kiofine-B, une chitosane utilisée contre les Bretts, dont le chiffre d’affaires progresse de 70% !
Mais à moyen terme, c’est résolument l’international qui est visé. « Nous souhaitons réaliser une part significative de notre chiffre d’affaires à l’international dans les années futures » a annoncé Olivier Merrien. Ce projet a été amorcé l’année dernière avec la signature d’un contrat de partenariat avec la Fecovita, un groupe de 29 coopératives argentines soit 25 000 hectares et 5000 adhérents qui produisent 27% de la production nationale. L’accompagnement de l’ICV se concrétisera à travers le pilotage de la production et l’amélioration des connaissances techniques. Prévenant la critique de ceux qui ne comprendrait pas pourquoi l’ICV exporte ses secrets techniques, Denis Verdier a indiqué : « ce développement nous permet d’avoir une connaissance précise de la production argentine et d’acquérir l’image de consultant international ». A 70 ans, l’ICV opère sa mutation et intègre la globalisation mondiale.