n jour après que Jérôme Despey et Jean-Marie Barillère ont, publiquement, indiqué leur intention de demander un soutien d’1,5 million d’euros au ministre de l’Agriculture pour participer au financement du plan de lutte contre les dépérissements de la vigne, le ministre Stéphane le Foll s’est rendu sur le Pavillon des vins pour rencontrer les représentants du vignoble. Ceux-ci n’ont évidemment pas manqué de présenter ce plan, qu’ils souhaitent innovant par sa gouvernance mais aussi par sa stratégie plaçant le viticulteur au cœur de l’action.
Le ministre ne s’est pas prononcé sur l’octroi ou non du soutien financier. Le verdict devrait être annoncé le 19 avril, lors du Conseil spécialisé de FranceAgriMer, auquel le ministre assistera, indiquer Jérôme Despey président dudit Conseil. Pour se prononcer, le ministre de l’Agriculture, s’appuiera sur le rapport qu’il a commandé à deux inspecteurs généraux sur l’organisation de la recherche sur le dépérissement.
La rencontre a permis d’évoquer également l’après 2020. Les représentants du vignoble commencent en effet à s’inquiéter des évolutions possibles de la politique vitivinicole européenne, au premier rang de laquelle figure le maintien de la spécificité de l’OCM. Ils redoutent en effet que la politique européenne intègre la viticulture dans la politique agricole, orientant les aides vers la production et non vers un soutien à l’investissement (au vignoble ou dans les chais) ou la promotion. Interpellé sur cette question, « le ministre de l’agriculture nous a indiqué qu’il défendrait d’emblée un soutien français à une spécificité de la politique européenne en matière de viticulture » assure Jérôme Despey.