Newsletters
Magazine
Article réservé aux abonnés 
arquant la période des vendanges en Hémisphère Sud, la commémoration du premier vin sud-africain est célébrée le 2 février, au restaurant de la célèbre propriété Groot Constantia (le plus ancien domaine sud-africain, fondé en 1685). Placée sous la mémoire du hollandais Jan van Riebeeck (fondateur de Cape Town, le premier comptoir européen en Afrique du Sud), cet évènement symbolique se conclut par la bénédiction du millésime 2016. Mais à moins d’un miracle, le sort de la vendange semble déjà fixé : à la baisse.
Débutées depuis quelques semaines, ces 357èmes vendanges sud-africaines sont marquées par une sécheresse quasi-continue et des sécheresses persistantes sur la saison. « Des récoltes plus importantes qu’en 2015 sont attendues dans les vignobles d’Orange River et Klein Karoo, tandis que les autres régions de production prévoient toutes des baisses, de plus ou moins grande ampleur » rapporte Francois Viljoen, le directeur des services viticoles de VinPro (association de 3 500 domaines viticoles sud-africains).
« Les conditions sèches et chaudes ont pris leur dû, avec des chutes de 40 % des rendements à Darling et Swartland. Même avec de l’irrigation » rapporte Marco Ventrella, le responsable des vignobles de KWV, sur son compte Twitter. Si ce climat sec peut apporter de la concentration et assurer la qualité du millésime, les craintes s’aiguisent au vignoble sur des blocages de maturité et stress hydriques s’installent. Et si la chaleur continuait à peser ces prochaines semaines, le recours à l’irrigation serait de plus en plus réduit.
Autre conséquence de ce chaleureux été, un incendie a éclaté ce 19 janvier, sur la montagne de Simonsberg (qui domine les villes viticoles de Franschhoek, Paarl et Stellenbosch). Durant trois jours, ce feu a notamment ravagé des vignobles sud-africais emblématiques (Kanonkop, Rustenberg, Thelema, Uitkyk…). Mais l’estimation des dégâts est périlleuse selon VinPro, qui rapporte que d’expérience « certaines parcelles qui semblaient gravement touchées ont rapidement repris. Tandis que d’autres qui semblaient peu affectés ne s’en sont jamais remis. »
