Ce contrat nous fait rentrer dans un nouvel âge de l’entrepreneuriat, avec une très forte proximité entre Hennessy et ses apporteurs » s’enthousiasme Bernard Peillon, le président de la maison Hennessy, en marge de ses voeux au vignoble ce 19 janvier. Accessible dès cette campagne de distillation, ce contrat est actuellement présenté aux livreurs de vin, bouilleurs de cru et de profession. Responsable des relations viticoles pour Hennessy, Renaud de Gironde résume le cadre contractuel à quatre points clés.
Est d'abord fixée la surface viticole engagée, ce qui s’apparente à un rendement selon les usages charentais. Vient ensuite la durée d’engagement, fixée de base à trois ans, mais pouvant être élargie à cinq ans si l’apporteur s’engage à apporter 100 % de ses surfaces à Hennessy. En ce qui concerne la qualité des eaux-de-vie, la ventilation des comptes d’âge est définie en fonction de l’historique d’apports à la maison Hennessy. Cette dernière réclame au moins 30 % d’eaux-de-vie jeunes (pour répondre aux demandes du marché, notamment de VS aux Etats-Unis). S'ajoute au contrat une obligation de démarche environnementale, qui prend la forme d’engagements à ne pas désherber en plein et à gérer ses effluents viticoles.
« Le cognac est un produit de luxe, qui porte un message et doit être exemplaire » précise Renaud de Gironde, pour expliquer ces clauses environnementales. Quant aux prix des eaux-de-vie, ce sont ceux définis par la maison au début de la campagne de distillation.
Annoncé lors de la cérémonie des voeux de la maison Hennessy, un concours des innovations viticoles doit être prochainement lancé (ou relancé, la maison en ayant animé un par le passé). Ouvert aux apporteurs de la maison, il doit récompenser les pratiques et investissements innovants. Si les critères et la nature des prix ne sont pas connus, la remise des trophées est annoncée aux voeux 2017.