n 2015, le vignoble charentais affiche de forts rendements agronomiques : 126,59 hectolitres de vins blancs par hectare selon les statistiques du Bureau National Interprofessionnel du Cognacs (BNIC). Soit des hausses de 12,5 % par rapport à 2014 et de 16,7 % par rapport à la moyenne décennale. Avec des taux de sucre classiques (à 9,80 °.alc, quand la moyenne décennale de 9,7 °.alc), les rendements en alcool pur ont logiquement bondi : 12,31 hl AP/ha (contre une moyenne décennale de 10,5 hl AP/ha). Avec un rendement Cognac fixé à 10,84 hl AP par le syndicat de l’AOC Cognac, les réserves climatiques devraient mécaniquement s’étoffer. A la fin de la campagne de distillation du millésime 2015 (ce 31 mars 2016), ce sont 890 000 hl AP qui devraient être produits selon les estimations du BNIC.


Annoncé à 110 hl/ha en août, le rendement agronomique charentais a été révisé à 120 hl en septembre par la Station Viticole du BNIC. Sous l’effet de la pluviométrie, les baies ont fortement grossi lors de la maturation. « Pour le mois d’août, le cumul des pluies va de 100 à 150 mm pour la plupart des sites, et pour septembre il atteint 100 mm en moyenne » résume la Station Viticole, « parti d’une valeur normale à la véraison, le poids des grappes atteint à l’approche des vendanges une des valeurs les plus élevées de la décennie ».
En 2015, la production de Cognac représente 98,6 % des volumes de cépages blanc charentais. Face à cette hégémonie les autres catégories charentaises ne sont pas en reste : la production de vins de pays est annoncée à 97 200 hl (à 64 % de rouge), celle de Pineau à 79 200 hl (à 53 % de rouge) et celle des autres débouchés à 180 400 hl (dont 30 % de rouge).