remiers partenaires des maisons et vignerons charentais, les fournisseurs d’emballages n’ont pas moins senti le repli du marché chinois (débuté en 2013, après l’adoption de lois anti-corruption). « À partir du moment où vous êtes dans le marché du Cognac, vous le suivez. À la hausse comme à la baisse », pose, fataliste, Serge Dizien (directeur général des emballages Smurfit Kappa Cognac). Sur son stand du salon VS Pack, il explique que, pour s’en sortir, « il faut trouver des produits innovants pour aider les clients à se démarquer et à attirer des consommateurs : impressions avec du toucher, du visuel… »
Mais dans les allées de VS Pack, les difficultés dues au surstockage asiatique tiennent déjà du passé. Soulignant que le Cognac a toujours connu une activité cyclique Christine Villa , du verrier Bruni Glass, explique que si « l’activité a été morose en 2014 et une partie de 2015, on a l’impression que cela reprend. Je suis confiante pour 2016, on va sortir du fond du gouffre ! » Et dans l’histoire en dents de scie du Cognac, ce repli commercial n’est finalement pas la plus important. « Cette crise a été bien moindre que celles des années 1990. Ces dernières années, les commandes sont restées constantes, il y a eu peu de répercussion » relativise ainsi Géraldine Chotard (assistante commerciale de la tonnellerie Allary).
Aussi brutal que rapide, ce repli commercial expliquerait la résilience de la filière et son retour rapide à la confiance. Et au salon VS Pack, « on sent une reprise bien identifiée. Les verriers et cartonniers sont les premiers indicateurs de cette tendance, et ils confirment la dynamique du marché américain », explique Jean-Christophe Bouchard, directeur délégué pour Atlanpack, qui organise le salon.
Inauguré le 1er décembre, la huitième édition du salon bisannuel a fermé ses portes le 3 décembre. Réunissant 104 exposants (à 40 % de la région Poitou-Charentes), il comptait attirer 2 500 visiteurs comme en 2013. Son budget 2015 s’élève à 250 000 euros.
Seul salon professionnel de la ville de Cognac, VS Pack n’a pas l’objectif d’accroître ses surfaces. Il s’agit pour le salon de se densifier avec davantage de conférences et de prix, mais pas plus exposants - plafonnés à 104. Une vingtaine a été refusée cette année. Ressentant une demande croissante pour un événement annuel, Atlanpack pourrait, en revanche, profiter de la nouvelle région (Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes) pour envisager un autre rythme et une localité supplémentaire. « Pour linéariser notre activité salon, et pérenniser l’association, il y a une réflexion à mener sur son statut bisannuel ou annuel », glisse Antoine Pontalier, président d'AtlanPack. Pour l’instant, les administrateurs ont juste soulevé la question, n’écartant pas un format alternant entre Cognac et Bordeaux d’une année sur l’autre. En attendant de fixer la moindre orientation, Atlanpack tiendra de nouveau un stand collectif au salon Vinitech de Bordeaux, en 2016.