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Hiver doux et flavescence dorée
Un premier traitement insecticide moins efficace

Les hivers doux conduisent, selon les chercheurs, à des éclosions très étalées des œufs de la cicadelle de la flavescence dorée au printemps suivant. Le premier traitement larvicide risque donc d'être beaucoup moins efficace qu'en temps « normal ». Une grande attention doit être portée sur le positionnement de ce premier traitement.
Par Juliette Cassagnes Le 18 janvier 2016
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Un premier traitement insecticide moins efficace
La cicadelle Scaphoideus titanus au stade adulte. L'insecte n’effectue qu’une seule génération par an. - crédit photo : Anne-Sophie Walker, Inra.fr
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e récentes études conduites par l'INRA de Bordeaux ont permis de montrer que les températures hivernales réglaient la dynamique des éclosions des œufs de la cicadelle « Scaphoideus titanus », vectrice de la flavescence dorée, au printemps suivant. Les œufs de l'insecte, pondus à la fin de l'été sous l'écorce des bois de vigne de plus d'un an, passent ensuite l'hiver en « diapause » avant d'éclore, plusieurs mois plus tard, à partir de la fin du mois d'avril l'année suivante. Ces éclosions s'étalent sur plusieurs semaines, généralement sur 6 à 8 semaines. Mais cette durée varie selon les températures hivernales, plus ou moins froides selon les années : « Un hiver froid a tendance à raccourcir cette durée, à un mois environ, indique Julien Chuche, chercheur qui a travaillé sur cette étude. A l'inverse, un hiver doux peut entraîner des éclosions très étalées, qui peuvent durer sur deux ou trois mois ». Pour la campagne 2015-2016 en cours, avec ses températures hivernales jusqu'à présent douces, les éclosions devraient donc être plus étalées qu'habituellement.

Ces observations ont comme conséquence directe de modifier les formes sous lesquelles les cicadelles seront présentes tout au long du printemps et de l'été : « Dans le cas d'un hiver froid, seuls un ou deux stades larvaires seront répertoriés lors des relevés de piégeages. Dans le cas d'un hiver doux, il y aura la présence de tous les stades de développement en même temps, de la larve à l'adulte », explique Julien Chuche.

Une conséquence qui a donc elle-même des répercussions sur l'efficacité des traitements insecticides : « Si les éclosions durent quatre ou cinq semaines, la grande majorité des larves est affectée par le traitement. Si elles s'étalent sur plusieurs mois, l'efficacité est moins bonne, car une part importante des larves n'est alors plus touchée », indique Julien Chuche. « Il risque d'y avoir beaucoup d'oeufs de cicadelles non éclos au moment du premier traitement, donc non-sensibles, précise Olivier Yobreguat, ingénieur à l'IFV Sud-Ouest. Habituellement, un premier traitement bien positionné permet d'éliminer 90% des populations... »

Retarder au maximum les traitements larvicides

Le positionnement du premier traitement devra donc viser un « maximum d'efficacité », et notamment en ne se précipitant pas pour l'effectuer, surtout pour les viticulteurs qui visent une stratégie « 1 seul traitement ». « Une larve qui vient juste d'éclore ne présente pas de danger avant 30 jours, rappelle le chercheur. Il faut donc laisser du temps pour qu'un maximum d'éclosions aient lieu, tout en évitant le risque de dépasser cette limite ». « Il faudra veiller à tuer le maximum de larves avec le premier traitement », prévient de son côté Olivier Yobreguat. En cas de second traitement larvicide, censé être apporté en fin de persistance du premier pour couvrir la fin des éclosions, celui-ci devra également être, lui aussi, plus tardif.

Toujours sur ce même sujet, les chercheurs ont aussi mis en évidence qu'un hiver froid impliquait des éclosions plus précoces et qu'un hiver doux entraînait des dates d'éclosions plus tardives.

Le cycle de la cicadelle Scaphoideus titanus, l'insecte vecteur de la flavescence dorée de la vigne (© inra, Julien Chuche)

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