uccédant au vigneron italien Riccardo Ricci Curbastro, le viticulteur girondin Bernard Farges vient d’être élu à la présidence de l’European Federation of Origin Wines (EFOW). Calant son pas dans celui de son prédécesseur, il maintient la mobilisation « sur les soi-disant simplifications des règlements en cours » annoncées par la Commission Européenne sur les indications géographiques. Et à l’heure des négociations d’accord de libre échange avec les Etats-Unis et le Japon, « il est fondamental que les institutions européennes continuent à miser sur la qualité et sur les Indications Géographiques » pose Bernard Farges, qui enjoint la Commission Européenne à ne « pas se limiter à négocier l’élimination de tarifs […], il ne faut pas oublier que la compétitivité du secteur provient de ce savoir-faire spécifique et de cette approche qualitative ».
Fondée en 2010, EFOW est la cheville ouvrière du lobbying viticole à Bruxelles. Mobilisée pour la réforme européenne du système des droits de plantation (devenu celui des autorisations de plantation), elle a également donné de la voix sur la gestion des extensions internet en .vin et .wine (dont la première vague de mise à disposition s'achève actuellement). « L’Internet sera probablement notre plus grand marché dans les années à venir » prévoit d’ailleurs Bernard Farges, annonçant que « les institutions doivent sérieusement s’engager pour une stratégie spécifique aux IG sur le net, où nous risquons de voir se développer des phénomènes de contrefaçon et cyber-squatting ».
Réélu pour trois ans à la présidence de la Confédération Nationale des producteurs de vins à AOC (CNAOC) en 2015, Bernad Farges achève l’été prochain son mandat de président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).