N
e souffrant pas de voir sa relation avec le vignoble taxée d’ambiguë, Mathias Fekl (secrétaire d’État au Commerce extérieur et au Tourisme) a martelé son soutien à la filière lors de l’assemblée générale du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, ce 13 décembre, à la Cité Mondiale. Se définissant comme un ami du vin et de ceux qui le produisent, le ministre a notamment répondu à une inquiétude très bordelaise : la protection de la mention traditionnelle « château », dans le cadre des discussions sur l’accord de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis (le TAFTA ou TTIP).
«La défense des indications géographiques de nos produits agricoles et viticoles fait partie des top priorités de notre diplomatie»
Mathias Fekl l’a détaillé : « Dans ces négociations, la défense des indications géographiques de nos produits agricoles et viticoles fait partie des top priorités de notre diplomatie... et de nos lignes rouges (avec l’accès aux marchés publics et la diversité culturelle). Il n’y aura pas d’accord si la protection des indications géographiques, et en l’occurrence ici des châteaux, n’est pas pleinement intégrée avec un degré élevé de protection. » Cette position ferme se heurte pour l’heure à une fin de non-recevoir de la part des négociateurs américains. « Pour l’instant, nous n’avançons pas, les États-Unis ne le souhaitent pas et restent intransigeants. Pour la France, c’est une condition », rapporte Mathias Fekl.
Saluant la position adoptée par les négociateurs français, Bernard Farges, président du CIVB, a rappelé que pour la filière bordelaise, la protection de la mention est primordiale. « Si les vins et spiritueux sont aussi performants à l’export, c’est grâce aux indications géographiques qui valorisent les terroirs, mais également aux mentions traditionnelles. Chaque fois que notre négoce ouvre un nouveau marché, c’est d’abord par les châteaux », a-t-il précisé.
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Si certains accords de libre-échange peuvent inquiéter, d'autres sont sources d'envie. Bernard Farges appelle ainsi les pouvoirs publics à ouvrir des négociations pour obtenir des accords de libre-échange comme celui signé par le Chili avec la Chine : « nos produits souffrent d'un déficit de compétitivité vis-à -vis des vins chiliens qui bénéficient de droits de douanes à zéro » explique-t-il. A l'écoute de ces souhaits répétés, Mathias Fekl a confirmé que ses services travaillaient ces dossiers, sans pouvoir annoncer d'avancées concrètes.
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