’interprofession et le syndicat des vins de Savoie ont fait carton plein le 2 décembre pour la première présentation à la presse du crémant de Savoie. Un cinquantaine de journalistes sont venus découvrir les vins de cette nouvelle appellation au Grand Véfour, restaurant parisien deux étoiles au guide Michelin dirigé par le chef Guy Martin, lui-même Savoyard. Beaucoup de ces journalistes étaient étrangers. La salle étant comble, il fallait jouer des coudes pour être en bonne place à côté des responsables de l’appellation.


Ceux-ci ont mis l’accent sur l’originalité de leur crémant. « Le jacquère et l’altesse doivent entrer pour au moins 60 % dans l’assemblage final et le jacquère seul, pour au moins 40 %, explique Michel Quénard, président du syndicat des vins de Savoie. Ce sont des cépages savoyards. Nous n’avons pas voulu employer les cépages que l’on trouve ailleurs. Le jacquère est peu alcoogène. Il apporte de la fraîcheur et du fruité. »
« Nos crémants ne sont pas capiteux, pas lourds, ajoute Charles Henri Gayet, président de l’interprofession. Ce sont des bulles pour l’apéritif. » Ils sont aussi peu dosés en sucres. « Nos bruts sont entre 6 et 10 g/l, alors que les autres crémants sont plutôt entre 10 et 12 g/l », indique Charles-Henri Gayet. A la dégustation, ils s’avèrent frais sans être mordants, même les cuvées zéro dosage qui devraient être monnaie courante. Une autre particularité des crémants de Savoie.
Les premières bouteilles seront mises en vente à partir du 15 décembre. « Nous sortirons entre 7 et 10 euros prix consommateur, indique Michel Quénard. Une centaine de producteurs se sont lancés. Le crémant devrait représenter entre 3 et 4 % de notre production qui oscille entre 120000 et 125000 hl/an. »
Pour lancer cette nouvelle appellation, l’interprofession a prévu un budget 65 000 € pour 2015 et 2016. Outre les opérations auprès des prescripteurs, elle financera une campagne d’affichage dans la région, portant le slogan : Crémant de Savoie : 100% terroir.