enobrands a mis au point une écorce de levure, baptisée Extraferm, capable d’éliminer les phtalates du vin, sans lui ôter ses qualités gustatives. D’après la firme, Extraferm permet de réduire de plus de 50% la teneur en phtalates des vins rouges, blancs et rosés.
Par exemple, dans des tests réalisés avec Inter Rhône, un vin traité deux fois avec 20 g/hl d’Extraferm a vu sa teneur en dibutyle phtalate passer de 314 µg/l à 112 µg/l.
Des travaux ont montré qu’Extraferm élimine aussi les acides gras saturés des moûts en fermentation, ainsi que l’Ochratoxine A et les anisoles et éthyl phénols des vins.
Le produit est conditionné en sachets de 1 kg. Les microgranulés d’écorces de levures doivent être dispersés dans dix fois leur volume d’eau avant d’être ajoutés au moût ou au vin. Extraferm sédimente en 24h de décantation. Il s’emploie à la dose maximale de 40 g/hl.
Pour rappel, depuis 2011, un groupe national coordonné par l’IFV a analysé près de 400 vins. 50 % présentent du dibutyle phtalate (DBP), substance parfois mesurée dans des proportions inquiétantes, jusqu’à 854 µg/L. Si la réglementation européenne ne fixe pour l’instant pas de limite maximale de résidus dans les vins, elle impose aux fabricants de matériaux des limites de migration spécifique (LMS), exprimées en mg/kg. Celle du DBP est de 300 µg/l. Un vin contaminé reste donc marchand, sauf en Chine, ce pays refusant l’entrée des alcools présentant des teneurs en phtalates supérieures aux LMS.