n mars 2013, la réunion de la sous-commission des méthodes d'analyse de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) s'était penchée particulièrement sur les phtalates. Des molécules permettant d'assouplir les plastiques, mais pouvant également contaminer vins et spiritueux à cause du pouvoir solvant de l'éthanol. Les phtalates sont au cœur des attentions de la filière depuis le début de cette année, la Chine ayant arrêté en douane les lots aux teneurs supérieures aux normes chinoises, établies à la suite d'une lecture hâtive de la réglementation européenne (pour en savoir plus, cliquer ici).
Le 7 juin dernier, les états membres de l'assemblée générale de l'OIV se sont penchés sur les protocoles de recherche et de dosage des phtalates. Parmi les 21 résolutions adoptées à l'unisson, deux concernent cette question. Dans le cas des vins, la résolution OIV-SCMA 477-2013, l'OIV préconise que « l’échantillon soit soumis à une extraction par de l’isohexane. L’extrait est concentré par évaporation et est analysé par couplage chromatographie gazeuse/spectrométrie de masse avec des standards internes deutérés. » Dans le cas des spiritueux, la résolution OIV-SCMA 521-2013 précise que « l’échantillon est soumis à une extraction par un solvant apolaire. L’analyse de l’extrait est effectuée par couplage chromatographie gazeuse/spectrométrie de masse avec un standard interne. »
Si ces résolutions permettent d'encadrer les mesures nécessaires aux certificats de conformité, elles ne cherchent pas à mettre au point une limite d'acceptabilité des résidus de phtalates dans les boissons alcoolisées, qui pourrait permettre de lever les barrières chinoises à l'exportation (pour en savoir plus, cliquer ici).
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[Illustration : profil GC/MC de phtalates, Sigm Aldrich]