artisan des dégustations « modestes et décontractées », Frank Mairine proposait ce premier septembre à une trentaine d’amateurs de vins de prendre le poste de jurés d’assise de la République du Wineland (qu'il est déconseillé de comparer à Groland). Mettant sur le banc des accusés la viticulture biologique, le juge Mairine souhaitait sciemment « aiguiser les passions dans une situation inattendue, à la fois farfelue et potache ». Attaqués par une avocate de métier, les vins bio ont essuyé une volée de critiques, somme toute classiques : comment une vigne conduite en bio peut-elle le rester quand elle est au milieu de parcelles traitées chimiquement ? Pourquoi un vin bio ne se distingue-t-il pas plus d’un conventionnel en terme de goûts et d’apparences ? Comment la logique du bio accepte-t-elle de traiter avec du cuivre qui intoxique ses sols ?
Appelés à la barre des témoins, quatre vins bio et un conventionnel ont servi de soutiens aux explications comiques et didactiques de Frank Mairine (jouant la défense, il était donc juge et partie). Oscillant entre scénarisation et improvisation, cette dégustation tenait lieu de quatrièmes Assises du G-Vin, le club de dégustation de la république imaginaire du Wineland (fondée en 2012). A vocation événementielle, cette nation fictive réunissant les amateurs de vins bat monnaie et propose des passeports (on compte parmi ses membres le cinéaste Jean-Jacques Annaud, l’auteur Philippe Geluck, l’actrice de charme Ovidie…). Pour ses cinquièmes assises, la coupe du monde de rugby sera le thème de la dégustation.
[Photo : République du Wineland]