aisant officiellement sa rentrée à Québec*, le maire de Bordeaux y accompagne une délégation de vignerons et négociants girondins, tout en assurant de son soutien politique l'ensemble de la filière. A commencer par le retour de l'amendement de clarification à la loi Evin, lui qui est désormais auréolé par son écharpe d'ambassadeur d'honneur d'Educ'Alcool (cliquer ici pour en savoir plus). Ayant sollicité « respectueusement » une clarification présidentielle sur la loi Evin lors du salon Vinexpo, il regrette le rejet « dans la forme » du texte gouvernemental par le Conseil Constitutionnel. Il appelle maintenant à « repartir au combat pour faire voter le texte en conformité à l'Assemblée Nationale et au Sénat. Je crois que c'est possible. Il y a un consensus politique, mais il ne faut pas se faire d'illusions : les antis vont se manifester. »
Se tenant à l'écoute des sollicitations de la filière, Alain Juppé souligne bien qu'« il ne s'agit pas de remettre en cause la loi Evin, il est absolument évident qu'il faut maîtriser la communication des boissons alcoolisées. Il y a des ayatollahs des deux côtés, il faut un point d'équilibre. » Ayant bien pris note de cet engagement renouvelé, Bernard Farges (président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bodeaux) souhaite au plus vite voir « remis dans la loi de Santé soumise au Sénat cette clarification ».
* : Selon ses mots, Alain Juppé n'a pas encore de programme de gouvernement tout ficelé, mais se fait un malin plaisir d'ouvrir les débats en amonte de la campagne présidentielle de 2017 (en tant que candidat aux primaires de la droite et du centre).
[Photo : Alain Juppé trinquant aux vignerons de Bordeaux s'étant déplacés à Québec malgré le début des vendanges (ce 27 août à Québec, avec Bernard Farges à gauche)]