menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / Le neuromarketing, ou comprendre et lever l'irrationalité des consommateurs de vins
Le neuromarketing, ou comprendre et lever l'irrationalité des consommateurs de vins
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Le neuromarketing, ou comprendre et lever l'irrationalité des consommateurs de vins

Par Alexandre Abellan Le 16 juin 2015
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Le neuromarketing, ou comprendre et lever l'irrationalité des consommateurs de vins
«

 On a trop tendance à penser que le consommateur fait ses choix d'achat de manière rationnelle... Mais ça ne fonctionne pas ainsi ! » estime Gordy Pleyers (professeur à l'université de Louvain et directeur de l’agence Mind Insights). Intervenant dans la conférence organisée par Vitisphere sur « le futur du marketing », il expliquait que grâce à la combinaison de nouvelles méthodes de mesures*, il est désormais possible de mesurer l'irrationalité de l'acte d'achat. Ainsi, « l'impact d'une teinte de couleur du packaging sur la perception de rafraîchissement d'un produit perdure, même après la dégustation de produits identiques » rapporte-t-il. Pouvant relier un facteur donné à son impact dans une décision d'achat, le neuromarketing permet de mettre à jour les origines instinctives du comportement des consommateurs. Ces ressorts sont avant tout sensoriels, comme ceux visuels pour le packaging (couleurs, formes, images, typographie…), ou l'atmosphère d'un lieu d'achat (luminosité, musique... sans oublier l'accueil : « un caviste qui touche l'épaule d'un de ses clients peut augmenter par deux son panier moyen » rapporte Gordy Pleyers).

Si ces moyens subtils d'orienter l'acheteur peuvent sembler trop calculateurs et réfléchis, « le but du marketing n'est pas de rentrer dans les têtes, mais d'amener le bon produit au bon consommateur » rappelle Shirley Jagle (fondatrice de l'agence Consultancy A). Et pour créer un lien avec le client, elle conseille « de raconter une histoire par l'immersion, de miser sur le multi-canal, d'utiliser les témoignages d'experts ou de clients, d'attirer l'attention par l'interactivité... » Une approche confirmée par Julien Daubert-Panasyuk (directeur de l'agence 10h11), qui utilise en ce sens la mise en scène de données (soit la datavisualisation), qui permet de remplacer un discours par « une infographie qui permet de comprendre et saisir en un coup d'œil, on gagne en temps et en impact ».

Si le marketing devrait atteindre un nouveau degré de rationalisation avec ces approches neuroscientifiques, leur mise en pratique ne sera pas pour autant aisée. « En changeant la saturation du jaune d'un emballage de champagnes, on a pu gagner expérimentalement 17 % de perception de qualité. Une performance qui coûterait une fortune en marketing ! Mais attention, ce que l'on a gagné en image de marque, on l'a perdu en distinction dans le linéaire : il faut considérer la cohérence de l'ensemble créé. Notamment l'acceptation en terme de prix » conclut Gordy Pleyers.


 

* : Jugeant biaisés et limités les outils traditionnels (enquête web, focus group, interview…), Gordy Pleyers préconise le recours à la neurobiologie (imagerie par résonnance magnétique...), de la physiologie (dilatation de la pupille, rythme cardiaque...), de la psychologie comportementale (film de clients dans des points de vente reconstitués...),

 

 

[Photo (de gauche à droite) : Gordy Pleyers, Julien Daubert-Panasyuk, Shirley Jagle et Marion Ivaldi (rédactrice en chef de Vitisphere)]

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
craoux Le 16 juin 2015 à 23:05:29
Bon, on sort du chapeau la neurobiologie. Si d'aucuns veulent y croire ... ce qui me semble, à moi, irrationnel, c'est cette acceptation sans broncher, par le consommateur lambda, de payer le prix auquel on nous vend la plupart des vins. Lentement mais progressivement (je pense d'ailleurs à l'influence des médias à travers leurs commentaires), on est arrivé à nous faire considérer qu'un prix situé entre 8 et 15 € était celui d'une bouteille accessible ... Or, je trouve que le ratio plaisir / prix n'est généralement pas bien satisfaisant dans ce cas. Vous devriez organiser une dégustation à l'aveugle (vins d'une même région) ... je suis certain que je ne serais pas désavoué et que le gradient "qualité" n'est pas forcément celui du "prix".
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé