i le vignoble chinois a un potentiel indéniable en quantité (même si elle a prendre avec des pincettes), les possibles qualités de ses vins laissent encore sceptiques nombre d'opérateurs. « Aujourd'hui la Chine ne produit pas d' excellents vins. Mais on peut en trouver de bons, de qualité internationale » tranche le professeur Li Demei (expert chinois du vin), animant à Vinexpo la masterclass de dégustations du palmarès des vins chinois de la Revue des Vins de France. Le simple fait qu'il puisse y avoir un palmarès s'élevant à 18 vins chinois est déjà un fort signe d'amélioration estime Olivier Poels, le rédacteur en chef adjoint à la RVF. Avec 170 échantillons reçus, il estime que « la ligne directrice des vins chinois, c'est la fraîcheur. Ils n'ont surtout pas la lourdeur du style du Nouveau Monde (compoté, confit...), c'est un très bon point au vu de l'évolution de la consommation des vins. »
Cependant, cette tension acide frise souvent avec la sous-maturité, très perceptible dans la rugosité tannique des vins rouges. « La Chine doit avoir une réflexion dans les années qui viennent sur son encépagement » annonce Olivier Poels, ajoutant : « je ne suis pas certain que le choix du cabernet sauvignon soit le mieux adapté à la majorité des régions chinoises [pour arriver à la juste maturité] ».
[Photo : Masterclass de la RVF China ce 15 juin]