e mercredi 10 juin « pendant vingt minutes à partir de 16h45, on a subi un assaut de grêlons très intense. Au début, ils n'étaient pas très gros. Puis ils ont atteint presque un centimètre de diamètre », rapporte Thierry Beceiro, le responsable du vignoble à la cave coopérative de Rivesaltes - Arnaud de Villeneuve. L'épicentre du sinistre se situe sur les communes de Rivesaltes, Pia et Claira dans les Pyrénées-Orientales. Mais celles d'Espira de l'Agly et Peyrestortes ont également été impactées.
Dans les vignes, les dégâts sont importants et se localisent sur les grappes. Impacts en forme de coup de poing sur les grains, baies sectionnées, le spectacle est désolant. Thierry Beceiro estime à environ 400 ha, les surfaces endommagées au sein de la coopérative. Il s'agit de parcelles de chardonnay, de muscat petit grain, muscat d'Alexandrie, de syrah et de merlot pour la plupart en IGP ou en vin sans IG. Dans les plus atteintes, 35 à 45 % des grains sont perdus ou abîmés. Plus on s'éloigne de l'épicentre, moins les dégâts sont intenses : 30 % à moins de 5 %. Cela va donc se concrétiser par des pertes de récolte.
Heureusement les pampres sont restés intacts. Le feuillage n'a subi que quelques déchiquetages. « Le système végétatif reste donc opérationnel et suffisant pour assurer la photosynthèse », note Thierry Beceiro.
Mais le mildiou et la pourriture grise risquent de se développer sur les baies blessées.
« Nous avons conseillé des traitements à base de cuivre ou de folpel pour que les raisins cicatrisent au plus vite», indique Thierry Beceiro. Malheureusement, dans l'épicentre de l'orage, les viticulteurs ne peuvent pas pénétrer dans leurs parcelles détrempées. Et, le climat va rester humide pendant trois à quatre jours.
Une tuile de plus pour Rivesaltes. La région avait déjà subi un premier épisode de grêle, le 8 juin au soir, sur les secteurs de Calce et Pézilla-la-Rivière. « Une centaine d'hectares de vignes, essentiellement des parcelles en AOP. 20 à 30 % des baies sont touchées. Mais là les sols sont caillouteux, les viticulteurs n'ont pas de difficultés pour traiter », rapporte Thierry Beceiro.