'an dernier, le marché suisse a consommé 2,64 millions hectolitres de vins, en baisse de 2,8 % par rapport à 2013 d'après les données publiées par l'Office Fédéral de l'AGriculture (OFAG). La consommation helvétique de vins atteint ainsi un niveau historiquement bas. Après la légère reprise de 2013, le marché suisse en est donc revenu à cette tendance de fond : l'érosion de sa consommation de vins. En 2014, ce sont les vins suisses qui pâtissent de ce repli, retombant en dessous du million d'hectolitres consommé à 0,98 million hl (soit -8,2 % par rapport à 2013), avec une érosion plus marquée pour les vins rouges (-8,8 %) que pour les blancs (-7,6 %). Ce repli pourrait être lié aux petites vendanges enregistrées en 2013 (83,9 millions l) et 2014 (93,4 millions l), mais l'OFAG estime que « les données recueillies ne permettent pas d'expliquer précisément ce phénomène ».
La Suisse a importé 1,68 million hl de vins en 2014 (+1,6 %), ce qui représente 63 % de sa consommation nationale. Si l'Italie est de loin le premier pays fournisseur de vin de la Suisse (pesant pour 38 % des volumes importés), la France gardait jusqu'à présent la tête en terme de valeur. Ce n'est désormais plus le cas vient d'annoncer l'Observatoire Espagnol du Marché du Vin, qui l'explique notamment par le développement des expéditions de proseccos. Avec 721 400 hl (+5 %), l'Italie est donc le premier pays fournisseur de la Suisse, la France pointe en deuxième place des volumes avec 396 700 hl (-3 %), et se trouve désormais talonnée de près par l'Espagne qui a expédié 349 100 hl (+19 %).
[Illustration : OFAG]