e programme Advantage vient d’être sélectionné par le Fonds unique interministériel. À la clé, des financements publics pour ce programme qui vise à développer des produits de lutte contre les maladies du bois. Il se voit ainsi doté d’un budget de 4,2 M€ en quatre ans, dont un tiers de financement public État-Région des Pays de la Loire.
Advantage réunit une dizaine d’acteurs, dont la société Agrauxine (groupe Lesaffre), porteuse du projet, Bayer, les Pépinières Mercier, l’IFV, l’Université Reims Champagne-Ardenne, l’Inra de Bordeaux, Telespazio et CybelTech. Leur mission : mettre en place des itinéraires qui permettent d’aboutir, d’ici cinq à huit ans, à une efficacité proche de l’arsénite de sodium.
« Advantage, c’est une combinaison de solutions », souligne Emmanuelle Mounier, responsable R&D chez Agrauxine à Beaucouzé (Maine-et-Loire). L’entreprise a obtenu une extension d’homologation de son produit Esquive WP contre l’Esca/BDA en 2014. « Pulvérisé après la taille, il a démontré son intérêt pour réduire le développement des maladies du bois, dit Emmanuelle Mounier. Mais il est nécessaire de développer une combinaison de solutions, afin de protéger le cep de la pépinière au vignoble. »
L’équipe de recherche va donc tester onze nouvelles solutions, en particulier issues de micro-organismes, qui pourraient déboucher sur de nouveaux produits préventifs ou curatifs contre les maladies du bois.
En parallèle, le programme doit permettre de créer des outils d’aide au diagnostic dans les parcelles. Concrètement, les chercheurs analyseront la flore microbienne des ceps pour évaluer leur état sanitaire dans le but de positionner les produits avant que les symptômes foliaires apparaissent. De plus, ils doivent développer un programme « d’évaluation en temps réel de l’état sanitaire des parcelles basée sur l’analyse d’images aériennes », précise Emmanuelle Mounier. « L’objectif est clair : arrêter ce fléau que sont les maladies du bois de la vigne, en mettant sur le marché de nouveaux produits. »
Le projet Advantage est soutenu par Végépolys, le pôle de compétitivité du végétal basé à Angers (Maine-et-Loire).
Crédit photo : Groupe Mercier