Une association de vignerons et une Cuma ont acheté semoir à semis direct pour expérimenter les couverts engrais verts. Objectif : améliorer la fertilité du sol. Cette initiative a eu lieu en 2013 dans le cadre de l'appel à « Mobilisation collective pour l’agri-écologie » du CASDAR (Compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural). « L’objectif était de tester les engrais verts, explique Thierry Massol, technicien de la chambre d’agriculture, animateur de l’association.
Le projet porte sur trois ans (2014-2017). Il englobe l’achat d’un semoir à semis direct, l’animation du groupe de vignerons, des essais sur trois plate-formes et une communication sur les résultats. Le budget total est de 51 700 € et la subvention allouée par le CASDAR, de 41 360 €.
Grâce à cette aide, l’association finance 70 % de l’achat d’un semoir à semis direct. La Cuma de Brens (Tarn), débourse les 30 % restants. Elle héberge la machine. « Nous facturons l’utilisation 7 €/ha, précise Pascal Pelissou, vigneron à Brens, président de la Cuma et membre de la Maison de la vigne et du vin. L’outil est à la disposition de tout vigneron intéressé. »
En principe, les engrais verts doivent être semés en août, afin d’avoir terminé avant les vendanges. Le semoir ayant été reçu mi-octobre 2014, le programme a été décalé. Mais une douzaine de vignerons se sont tout de même lancés dans l’aventure. Ils ont semé de la féverole seule et des mélanges de féverole, de pois, d’avoine et d’autres espèces.
Dans le même temps, la chambre d’agriculture a mis en place deux plate-formes d’essais et la Maison des vins, une troisième. Ces expérimentations comparent semis direct d’engrais verts et semis classique avec préparation du sol. C’est l’IFV qui est chargé des observations et qui rédigera les fiches techniques sur les engrais verts en 2017.
Un premier rendez-vous pour observer la levée des couverts est fixé au 17 avril, sur l’une des plate-formes.
Crédits photo : Florence Jacquemoud