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Mis de côté ou intégré : il est où l'avenir de la gamme des Vins de France ?
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Avec la création à l'aval de marques hexagonales fortes, s'appuyant sur la contractualisation...
Mis de côté ou intégré : il est où l'avenir de la gamme des Vins de France ?

Par Alexandre Abellan Le 17 avril 2014
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Mis de côté ou intégré : il est où l'avenir de la gamme des Vins de France ?
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evenus ''vins de France'', les anciens ''vins de table'' sont regardés avec une réserve suspicieuse (pour ne pas dire une nette défiance) par une large pan de la filière hexagonale, qui est particulièrement attentive à la question de la gestion du potentiel viticole de la catégorie européenne des Vins Sans Indication Géographique (créée par l'Organisation Commune du Marché de 2009). « Que ceux qui demandent à en planter nous prouvent qu’il y aura des débouchés commerciaux et que les vignerons en vivront bien ! » résumait Philippe Pellaton lors de la dernière Assemblée Générale de la CNAOC. Pour répondre à ces interpellations, l'Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de France (Anivin) a commandité à FranceAgriMer une étude prospective sur les VSIG en France. Menée pendant un an et demi par l'Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin (IHEV), cette étude vient de déboucher sur la publication de quatre scénarios, qui « ne s’apparentent en rien à de la prévision » préviennent les chercheurs, mais « proposent simplement des futurs possibles et crédibles sans considération de probabilité pour leur occurrence »*.

Conseillant cependant une « proactivité positive » (soit « agir dès aujourd’hui pour favoriser l’advenue du scénario »), les experts ont proposé quatre avenirs aux vins de France :

- « personne ne bouge », faute de remise en cause du système réglementaire actuel (« par crainte d’un retour des excédents »), la concurrence internationale (et l'émergence de marques fortes) conduit à un affaiblissement de l'Anivin et de l'ensemble de la filière (à cause d'une pression internationale sur les enjeux de consommation d'alcool et de santé publique) ;

- « tout sur l'origine », le cadre réglementaire reste figé pour toutes les catégories (en terme de potentiel et de processus de production), mais l'INAO adopte une « Indication d’Origine Biophysique », concentrent « des vins issus de raisins produits dans différentes zones géographiques du pays, discontinues, mais ayant des caractéristiques homogènes », ce qui réduit à peau de chagrin la production de VSIG, le vignoble français étant majoritairement à IG.

- « la frontière libérale », dans le cas d'un changement climatique perturbant la production vinicole mondiale, les cartes sont rebattus et l'Europe se trouve au cœur d'une révolution viticole (développement des cépages résistants, libéralisation des droits de plantation...). « Ce contexte conduit à l’émergence d’assembleurs internationaux concentrés et porteurs de marques internationales sur le segment des vins sans IG », au détriment de la marque vin de France et de ses opérateurs.

- « Vin De France assumé au sein d’une gamme des vins français complète », la stratégie de filière impose une pyramide à trois niveau dont les VSIG sont la base, en forme de « réponse compétitive à une demande de vins faiblement alcoolisés ». Ce scénario se base sur une création à l'aval de marques hexagonales fortes, s'appuyant « sur la contractualisation pluriannuelle avec les producteurs de raisins et privilégiant un approvisionnement national ».

Comme on pouvait s'y attendre, le conseil d’administration de l’Anivin de France a plébiscité le scénario :« Vin De France assumé au sein d’une gamme des vins français complète ». Un objectif qui n'est pas sans rappeler celui annoncé par Jérôme Despey (président du Conseil Spécialisé Vin de FranceAgriMer) : « laisser faire n'est pas une stratégie » confiait-il lors du dernier salon Sitévi (cliquer ici pour en savoir plus).

Pour lire l'intégralité de cette enquête, cliquer ici.

 

 

* : Une étude prospective a en effet le particularité de ne pas avoir « pour objet de prédire l’avenir mais de permettre d’anticiper différentes situations que l’on pourrait rencontrer, sans préjuger de leur caractère probable, souhaitable ou au contraire redoutable ».

 

 

[Photo : jeune plant de vigne débourrant ce printemps 2014]

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