L
ors de son dernier congrès le 4 décembre dernier, le syndicat des vignerons des Côtes du Rhône a défini quatre grands axes de travail. Ces orientations, présentées par le président Philippe Pellaton, sont le fruit d’une vaste enquête réalisée auprès des vignerons de l’appellation pour dresser un tableau de la situation actuelle de la viticulture et des viticulteurs de cette région et connaître leurs attentes vis-à-vis du syndicat.1) Restructuration du vignoble
Comme en Languedoc, les viticulteurs des Côtes du Rhône vont bénéficier d’un plan collectif de restructuration avec à la clé une prime à la plantation qui passe de 9 600 à 13 300 € par hectare. Ce plan doit permettre une mise en conformité de l’encépagement avec le nouveau cahier des charges qui prévoit un pourcentage plus important de syrah et mourvèdre pour pallier l’insuffisance de couleur et structure de certains vins. Ce plan concerne également le marselan et le caladoc qui sont primés pour les vins de pays. Ces deux cépages font l’objet d’une expérimentation en AOC Côtes du Rhône et pourraient intégrer le Cahier des charges si leurs “performances” agronomiques et technologiques sont confirmées au terme des dix années d’essai exigées par l’Inao. Pour la gestion de ce plan collectif, le syndicat va donc se doter d’un service spécialisé.
2) Création d’un service de contrôle interne
Dans le cadre de la réforme du contrôle des opérateurs d’AOC, le syndicat va également mette en place un service de contrôle interne, structuré, doté de moyens humains dont le but sera, au travers d’audit d’exploitation de définir les plans d’amélioration nécessaires. La création de ce service de 3 à 4 personnes pourra se faire grâce à la réorientation d’une partie de la cotisation contrôle de l’organisme d’inspection vers le syndicat général, notamment la part dédiée au contrôle vignoble
3) Un pacte « jeune vigneron» pour accompagner les installations
Tous les jeunes vignerons pourront bénéficier pendant trois ans d’un audit annuel de leur exploitation réalisé par le service de contrôle interne du syndicat. Durant ces trois années, pendant laquelle l’exploitation se mettra en conformité, le jeune viticulteur sera exonéré du contrôle externe et de sanction et bénéficiera d’une réduction de 50% des cotisations ODG, sur la base de la signature de ce pacte « jeune vigneron ». Le syndicat souhaite ainsi épauler le jeune qui fait un choix courageux de s’installer et ce en période de crise et le protéger pendant cette période cruciale.
4) Défense des vignerons
Enfin le syndicat, même s’il reste avant tout un syndicat de défense du produit, s’impliquera également dans la défense du vigneron en lien avec le syndicalisme à vocation générale. Là encore, une personne sera chargée de cette mission au sein du syndicat.