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La taxe GAFAM serait une gaffe à 25 % de taxes pour les vins et spiritueux français : "les Américains sont prêts à dégainer" 🦅
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La taxe GAFAM serait une gaffe à 25 % de taxes pour les vins et spiritueux français : "les Américains sont prêts à dégainer" 🦅

La volonté de parlementaires d’équilibrer le budget 2026 avec une taxation sur le numérique pourrait aboutir à de nouvelles mesures de rétorsions américaines sur les vins et spiritueux français : mieux vaut s’en passer plaident les négociants bordelais et charentais déjà en difficulté.
Par Alexandre Abellan Le 28 novembre 2025
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La taxe GAFAM serait une gaffe à 25 % de taxes pour les vins et spiritueux français :
« La filière Bordeaux-Cognac déjà mise à mal, pourrait alors devenir la cible de mesures de rétorsion dramatiques dans le contexte actuel » alertent les négociants de Bordeaux et de Cognac. - crédit photo : Adobe Stock (Anja)
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ne augmentation de la taxation des géants du numérique au Sénat ? C’est non pour la filière des vins et spiritueux ! Exprimée depuis des mois, la crainte se cristallise ce vendredi 28 novembre avec le début de l'examen au Sénat du Projet de Loi de Finances 2026 (PLF). « À l'instar des Députés, plusieurs Sénateurs entendent faire adopter une augmentation de la Taxe sur les Services Numériques (TSN), visant particulièrement les géants de ce secteur aussi appelés GAFAM » rapporte un communiqué de la Fédération des Maisons de Bordeaux et de Cognac, qui « s'inquiète des effets collatéraux d'une augmentation de la taxe sur les services numériques. Cette taxe affecterait en premier lieu des entreprises américaines et entrainerait à coup sûr des représailles des États-Unis. »

Qui paiera la taxe ?

Une menace tout sauf théorique, des droits de douane de +25 % ayant été brandis par la première administration Trump en 2019-2020 suite à des annonces de taxes françaises sur les géants du numérique à l'époque (un coup de pression sur Emmanuel Macron que Donald Trump racontait encore en campagne électorale fin 2024). « Il faut que nos Sénateurs comprennent que les Américains sont prêts à dégainer » confirme Gabriel Picard, le président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS), qui souligne qu’« en 2020 ils ont établi une liste de rétorsions pour donner suite à la mise en place de la Taxe sur les Services Numériques. Cette dernière, prête à l'emploi aujourd'hui, comprend 25 % de taxes additionnelles sur certains produits viticoles. » Alors que « des élus et des entreprises américaines appellent déjà le président Trump à réagir », « au final, qui paiera la taxe sur les services numériques ? Le consommateur français... on aura réussi l'exploit d'impacter deux fois notre économie » soupire Gabriel Picard.

Sachant que cette année les vins et spiritueux français ont déjà connu des menaces de taxes de la part du président américain Donald Trump, jusqu’à 200 %, pour tomber à 10 % en avril puis 15 % cet été : sachant que s’y ajoute un effet de change défavorable doublant la perte de compétitivité, et donc de marché. Alors que l’exemption des vins et spiritueux français de ces taxes américaines n’avance visiblement pas (« zéro pour zéro 'tariff' concernant les vins et spiritueux devrait être notre ambition » indique Christophe Hansen, commissaire européen à l’Agriculture), les exportateurs ne veulent pas qu’un nouveau chiffon rouge agite les autorités américaines et aboutisse à leur ciblage.

Une cible dans le dos

« On comprend bien la volonté des parlementaires dans les discussions de ce PLF d'équilibrer le budget. Mais en adoptant une telle taxe, on accroche une cible dans le dos de la filière viticole » alertent Éric Le Gall et Philippe Tapie, les co-présidents de Fédération des Maisons de Bordeaux et de Cognac, rappelant que « notre filière locale est très fragilisée » et ne peut subir de nouveaux revers diplomatiques à l’export. Il faut dire que la filière a déjà été échaudée, pâtissant encore récemment du manque de considération des autorités françaises. Comme lorsque les alertes émises par Cognac auprès de l’exécutif français n’ont pas été suivies d’effet en 2023 malgré les risques avérés que la filière encourait de la part de Pékin en conséquence du soutien de Paris à la taxation par Bruxelles des voitures électriques chinoises. Les effets de l’enquête antidumping qui a suivi se font toujours sentir à Cognac après la laborieuse négociation d’une désescalade obtenue cet été.

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