icard valorise la surbille : Eco 27 à moins de 650 €
La tonnellerie pionnière de la barrique économique propose depuis 10 ans déjà la barrique Eco 3, modèle qui repose sur sa technologie brevetée de “merrains tricages bouvetés”. « Ce sont des bois de qualité mais trop étroits, qui sont assemblés pour former une douelle de taille standard. Ce procédé permet d'optimiser la matière première en récupérant 3 % de bois supplémentaire », expose Emilie Faugère, responsable marketing. Au prix de 690 € la barrique, Eco 3 « est devenue une valeur sûre, souvent victime de son succès en raison des quantités limitées disponibles. » Dans ce contexte, l'entreprise a développé la gamme avec la barrique Eco 27, positionnée “à moins de 650 €”. Le principe : utiliser pour sa fabrication la surbille, la partie supérieure du chêne normalement écartée en merranderie, grâce à une technologie de découpe laser.
Seguin Moreau se lance dans la douelle assemblée : Twood à 690 €
La PME du groupe Oeneo a lancé il y a 8 semaines la marque Twood. Fruit de 3 ans de R&D, elle repose sur une douelle bi-couche assemblée mécaniquement. « Le procédé permet d'utiliser des bois présentant des défauts esthétiques ou de rectitude, comme des arbres vissés, habituellement exclus de la tonnellerie pour risques de fuite, mais possédant les mêmes propriétés chimiques. Cela permet de valoriser 40 % du chêne disponible contre 15 à 20 % pour le merrain traditionnel », détaille Magdeleine Allaume, directrice de Seguin Moreau. La barrique Twood 225L est proposée au prix de 690 € HT, contre environ 900 € pour une barrique classique. Le produit est vendu principalement via un site internet dédié, là aussi pour réduire les coûts. « Le démarrage est prometteur et pourrait être décliné sur d'autres produits à l'avenir ».
Charlois joue sur le visuel
Charlois, groupe majeur de la tonnellerie française (Berthomieu, Ermitage…) propose via sa filiale L'Atelier du Foudrier une nouvelle gamme de grands contenants (foudres et cuves) baptisée Gaïa. Le concept repose sur l'utilisation de bois présentant de légers défauts esthétiques (picots, tâches, veinages spécifiques…). « Ces bois, écartés pour des raisons visuelles, conservent des propriétés organoleptiques et œnologiques identiques aux standards. Cette approche permet de proposer des produits 15 à 20 % moins chers que le marché », indique Thierry Marrot, directeur commercial.
Condachou mise sur le reconditionné dès 320 €
La tonnellerie familiale de Corrèze se positionne de manière singulière sur le marché : elle vient d’arrêter la production de contenants neufs pour se consacrer exclusivement au reconditionnement de barriques. « Le concept repose sur un traitement mécanique, sans produits chimiques, consistant à raboter 3 à 5 millimètres de bois à l'intérieur du fût pour retrouver une matière neutre, suivi d'une nouvelle chauffe pour restituer un profil aromatique et offrir un usage similaire au neuf », expose le dirigeant de la tonnellerie Clément Condachou. L’approche permet de commercialiser « une barrique de 225 litres autour de 320 euros ou 720 euros pour un format de 600 litres, et même de proposer une prestation de service à 175 euros si le vigneron fournit le fût ».
Sylvain profite du tiers inférieur des barriques
Le tonnelier girondin Sylvain a lancé en 2024 la gamme "Engagée". Son concept : intégrer au tiers inférieur de ses contenants, le moins visible, des bois présentant de légers défauts esthétiques. « Ces bois, habituellement écartés, sans altérer ni la mécanique ni les qualités organoleptiques du fût, les bois bénéficiant de la même traçabilité et du même séchage que les gammes standards. Cela nous permet en outre de sauver environ 42 000 douelles par an », résume Emanuel Del Monte, directeur commercial. Disponible sur l'ensemble des formats, cette innovation permet une réduction tarifaire située entre 7 et 8 % par rapport au prix standard de l’entreprise.
Rousseau optimise les coûts de fabrication optimisés
Le tonnelier familial de Bourgogne annonce le lancement prochain d’une gamme de petits foudres, ronds ou ovales, baptisée "Essentiel". « Ce produit repose sur une démarche d'éco-conception visant à réduire les coûts de fabrication à chaque étape : réduction de la quantité de métal utilisé, optimisation des longueurs de bois, utilisation d'accessoires plus petits et moins coûteux, tolérance accrue pour les défauts purement visuels du bois, sans compromettre la qualité technique du contenant qui reste fabriqué avec le même bois que les foudres traditionnels », assure Jean-Christophe Rousseau, directeur technique. Résultat : “un tarif inférieur d’environ 20 % à celui d'un produit équivalent en gamme standard”.
La plupart des tonnelleries précitées développent, en parallèle de ces barriques économiques, des boisages alternatifs : copeaux, douelles ou encore zigzags… Chez Charlois, on croit beaucoup à ce marché. « On observe depuis plusieurs années une croissance à deux chiffres sur notre gamme dédiée, "Oak Inside". C’est un véritable relais pour baisser les coûts de production. Ces solutions sont issues des mêmes qualités de bois, ils sont écartés des barriques seulement pour des défauts physiques en merranderie. Bien utilisés, couplés à une micro-oxygénation par exemple, ils offrent des résultats bluffants à l’aveugle ».




