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e tenant du mardi 25 au jeudi 27 novembre au parc des expositions de Montpellier (Hérault), le salon technique des filières viticole, vinicole, arboricole et oléicole (Sitevi) sera le dernier à être organisé par le groupe Comexposium (propriété de Crédit Agricole Assurances et de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris) pour le syndicat français des industriels de l’agroéquipement et de l’agroenvironnement (Axema, 240 membres). Contactés, Comexposium et Axema indiquent à Vitisphere que « le salon Sitevi 2027 sera organisé par une entreprise autre que Comexposium. Il n'y aura pas de rebooking possible sur le salon cette année. La nouvelle entreprise organisatrice reviendra vers les exposants ultérieurement au sujet des inscriptions au Sitevi 2027. »
Fêtant ses 50 ans en 2027, le Sitevi est la propriété historique d’Axema qui confie depuis les années 1990 son organisation à Comexposium. Si les deux parties ne souhaitent pas commenter l’origine de ce changement d’organisation, dans le vignoble on met clairement en parallèle la fin du Sitevi pour Comexposium avec la reprise en main par Axema du Salon International du Machinisme Agricole (SIMA, dont l’édition 2024 a été annulée et l’édition 2026 est rebaptisée AgriSIMA), faisant notamment suite au lancement d’un salon concurrent coorganisé par Comexposium, SIA Pro (lancé en 2024 en parallèle du Salon International de l'Agriculture, SIA). Cofondée en avril 2025 par le syndicat Axema (82,5 % des parts) et l'organisateur Profield Events (17,5 % du capital), la structure AgriVitiEvents sera l'organisatrice d'un AgriSIMA rénové en février 2026 et d'un salon Sitevi en 2027 qui devrait être dans la continuité des précédentes éditions (aucun changement de lieu ni de nom évoqué à date).
Le choix de Profield Events « apporte de la réassurance à la profession. Ils sont issus du sérail et c’est un nom dans le milieu de l’évènement agricole, contrairement à Comexposium qui fait aussi bien de la voiture que du livre sans grande connaissance du marché agricole » indique un connaisseur de l’évènementiel agricole, citant les évènements de Profield Events : des salons indoor comme celui des Entreprises de Travaux Agricoles, ETA, ou les 48h du Gazon pro sport, ainsi que des salons outdoor Vert ou de l’Herbe et des fourrages... Fondateur de Profield Events, Frédéric Bondoux préside AgriVitiEvents. Pour les exposants, cette évolution d’organisation annoncée ne devrait pas changer grand-chose. « Le Sitevi est un salon qui fonctionne bien » glisse un constructeur, adhérent d’Axema, soulignant qu’il s’agit d’un évènement « très professionnel et très lié à une filière viticole en difficulté. Il faut assurer de bons emplacements aux exposants, résoudre les soucis logistiques d’accès au parc des expositions et augmenter l’attrait international qui est aujourd’hui limité. »
Exacerbée par la crise des vins français, l’évolution des salons professionnels se poursuit dans le fond et la forme : « avant, les visiteurs venaient voir les nouveautés et le matériel pour acheter » analyse un exposant régulier, notant que « maintenant, on est sur de l’image de marque et la présentation de nouveautés. On fait de l’accueil, pas du business. Ce n’est pas un secret pour les gros matériels (tracteurs, pressoirs, pulvé…). Les mètres carrés ne sont pas payés par le chiffre d’affaires du stand… » Le rythme des salons techniques use également ce modèle d’affaires, le marché vitivinicole étant mature et diminuant, alors que les cycles de renouvellement des équipements augmentent, réduisant l’intérêt pour certains fournisseurs d’être présents sur des évènements classiques (alors que des portes ouvertes en concessions locales sont des alternatives à moindre coût). « Les salons représentent des coûts importants pour avoir toujours moins de visiteurs qui sont toujours moins prêts à faire des investissements » note un distributeur n’exposant plus dans les salons comme le Sitevi ou le Vinitech. Le premier ayant réuni 54 700 visiteurs en 2023 (+7 % en deux ans), quand le deuxième a réuni 37 000 visiteurs à Bordeaux en 2024 (-12 % en deux ans).
