our beaucoup de viticulteurs, « ce sera la goutte de trop », prédit Cédric Garzuel, directeur de la cave de Condom. Vers 18 heures ce dimanche 31 août, un couloir de grêle « d’une ampleur jamais vue » a pilonné le cœur du vignoble de la coopérative. « 500 à 600 hectares sont endommagés sur les 1 500 que nous vinifions pour l’union Plaimont sur les communes de Cassaigne, Saint-Puy, Béraut, Valence-sur-Baïse, Maignaut-Tauzia, Mouchan, et Courrensan. »
L’orage n’a pas laissé grand-chose derrière lui. « Des rangs couchés par le vent, des vignes complètement défoliées où 80% du raisin est tombé, et dans les parcelles les ‘moins’ touchées, une végétation hachée et des baies éclatées dans lesquelles le botrytis va vite s’installer ... »


Le coup est d’autant plus dur à encaisser qu’il est donné la veille des vendanges, « au sens propre du terme », insiste Cédric Garzuel, qui avait réceptionné chardonnay, sauvignon, et cabernet destiné aux vins rosés mais attendait le gros des volumes dans les jours à venir. « Il faudrait désormais tout vendanger en 8 jours avant que tout ne pourrisse », indique le directeur. Mais la mission est impossible. « La cave n’est pas dimensionnée pour ramasser un tiers de la récolte si vite, sachant en plus que les vignerons assurés doivent attendre qu’un expert passe pour constater les dégâts, ce qui n’est pas une mince affaire vues les surfaces à parcourir, et que les 100 mm cumulés en 3 jours ont rendu nos parcelles argilo-calcaires impraticables. » La détérioration de la récolte va donc inéluctablement venir s’ajouter aux rendements exceptionnellement bas liés à la sécheresse et à la canicule du mois d’août.
Le tapis de grêle après l'orage.
Vignes défoliées. Photos: DR