remier coup dur pour les producteurs d'IGP Côtes-de-Gascogne et d’AOP Armagnac. Ce dimanche 9 mars, sans prévenir, des grêlons d’1,5 cm ont pilonné pendant 15 minutes les vignes des communes de Manciet, Cravencères, Espas, et Saint-Christie-d’Armagnac. 300 à 400 hectares sont a priori concernés. La Chambre d’agriculture du Gers est en train de répertorier les dégâts. « Ils pourraient être importants compte tenu de la précocité du millésime et de la violence de l’orage alors que les giboulées de mars sont en général inoffensives. Le chardonnay, le gros manseng et quelques colombards commencent à débourrer avec deux à trois semaines d’avance», témoigne Alain Desprats, directeur du syndicat des vins côtes-de-gascogne. « Plusieurs bourgeons sont noirs. Il faut maintenant attendre le début mois de mai pour connaître l’étendue des dégâts », a expliqué à nos confrères de France Info Jean-Christophe Dabeau, viticulteur et vice-président de la Chambre d’agriculture du Gers. Les bois de taille semblent quant à eux avoir été épargnés.


S’il ne concerne qu’1,5 à 2 % des 20 000 hectares du bassin gascon, cet épisode de grêle plombe le moral des viticulteurs concernés. « Certains enregistrent des pertes sur plus de la moitié de leur exploitation », indique Alain Desprats. C’est aussi une source de stress supplémentaire pour l’ensemble du vignoble. « Chaque année depuis 4 ans des aléas climatiques jamais ou rarement vus nous font perdre 30 % de récolte. Aujourd’hui l’orage qui nous met un coup derrière la tête en tout début de campagne, l’an passé des cumuls de pluie records et une pression mildiou inédite, avant le gel… A quand une récolte quantitative et qualitative ? » se demande le directeur.
Dégâts sur bourgeon. Crédit: CA 32