En biodynamie, on ne peut pas se permettre de brasser la cuve. », explique Adrien Le Goas, co-gérant de Machines & cie. « C’est pour ça que nous avons conçu une cuve sans agitation, avec des matériaux presque entièrement en acier inox à l’exception des tuyaux qui ne peuvent être qu’en plastique. »
Le pulvé embarqué sur SSV est équipé de deux turbine. « La préparation 501 doit être appliquée en fine gouttelette, alors que la 500 demande une grosse goutte. Nous avons donc intégré deux systèmes de porte buses : un porte-buse oscillant qui permet de créer une fine pluie de gouttelettes et un porte-buse fixe. L’opérateur change en quelques secondes grâce à un raccord rapide. » Le porte buse fixe est complémenté de son ventilateur et d’une buse conique à turbulence. Résultat : la souplesse d’utilisation.
L’efficacité est aussi dans le rythme. « En dix minutes, on fait un hectare. On roule entre 8 et 10 km/h et on couvre cinq rangs en un seul passage », détaille Adrien Le Goas. Le jet oscillant permet aux gouttes de monter jusqu’à six mètres et de retomber comme une pluie naturelle.
Le Yonisis embarque un DPAE GPS qui règle automatiquement le débit en fonction de la vitesse. « L’idée est de simplifier la vie de l’utilisateur », poursuit-il. Sur l’écran tactile, on retrouve la vitesse GPS, le volume restant dans la cuve, les informations sur les ventilateurs ou les porte buses, ou encore le réglage des rampes en fonction du volume/ha souhaité.
Autre particularité : « La turbine consomme seulement un cheval, soit deux fois moins qu’un entraînement hydraulique, précise le co-gérant. On se branche directement sur la batterie d’un SSV ou d’un quad. Les alternateurs de ces engins nous ont agréablement surpris, et c’est ce qui nous a permis de développer un système compact, simple et sobre. »
Le Yonisis est proposé à partir de 8 000 €. « C’est un investissement, reconnaît Adrien Le Goas, mais la machine est précise, robuste et respectueuse de l’environnement. Nous avons déjà vendu deux unités en fin de saison. La suite, ce sera de valider nos performances avec des tests officiels de l’IFV pour ouvrir la porte au-delà de la biodynamie. »
Ce projet est né d’une rencontre entre les besoins spécifiques des vignerons en biodynamie et une approche technologique innovante. « La biodynamie nous a mis le pied à l’étrier, conclut Adrien Le Goas. « Mais avec ce que nous avons conçu, je suis convaincu que nous répondons aussi à des attentes bien plus larges : réduire la consommation, gagner du temps et améliorer la qualité d’application pour tout type de viticulture. »