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Pourquoi les vins alsaciens voient leurs rendements en baisse tendancielle chronique
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Pourquoi les vins alsaciens voient leurs rendements en baisse tendancielle chronique

Le dérèglement climatique explique-t-il la tendance des 15 700 ha du vignoble alsacien à produire moins de raisins millésime après millésime ? Oui. Mais pas seulement. Les choix effectués il y a des dizaines d’années ont leur part de responsabilité.
Par Christophe Reibel Le 11 août 2025
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Pourquoi les vins alsaciens voient leurs rendements en baisse tendancielle chronique
En 2025, le nombre de grappes est équivalent à 2024. Mais elles sont plus lâches avec des baies plus petites. - crédit photo : Christophe Reibel
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oujours moins. C’est l’implacable conclusion à laquelle parviennent année après année les viticulteurs alsaciens. « La tendance baissière de la production est une réalité depuis 1988. Et le poids des grappes diminue depuis 2011 » constate Yvan Engel, responsable de la commission technique de l’Association des viticulteurs d’Alsace. Le phénomène touche en particulier les jeunes parcelles, le pinot noir, au contraire du pinot blanc qui lui en souffre le moins. Quels facteurs l’expliquent ? Yvan Engel avance « la sélection de clones moins productifs, caractérisés par de plus petites grappes, retenus dans les années 80 pour favoriser la qualité, l’enherbement de plus en plus prononcé, la sensibilité au décalage phénologique auquel le gewurztraminer par exemple semble particulièrement sensible ». Le dérèglement climatique s’ajoute à tous ces critères qui peuvent plus ou moins influer sur la vigne selon le secteur où elle pousse.

Il n’y aura pas de rattrapage en 2025

En 2025, la prévision de récolte établie par le service technique du Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (Civa) est particulièrement pessimiste. Elle s’élève à 768 114 hl à peine soit un petit 50 hl/ha en moyenne, 53 hl/ha pour le riesling, 63 hl/ha au mieux pour le pinot blanc. Elle devient alarmante pour le gewurztraminer, crédité de 40 à … 0 hl/ha selon la situation, soit 26 hl/ha en moyenne. « Les vignes portent autant de grappes qu’en 2024, mais le poids des baies s’avère de 30 % inférieur. Le stade de développement cellulaire des baies étant passé, il n’y aura pas de rattrapage » précise encore Yvan Engel. Certains viticulteurs attribuent le petit volume annoncé à l’initiation florale 2024 intervenue dans des conditions humides. « Cela a pu jouer. Mais la statistique montre bien que la baisse s’inscrit dans la durée » rappelle Maxence Klingelstein, du service technique du Civa.

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Tous les commentaires (2)
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Olivier Metzinger Le 14 août 2025 à 08:43:47
S'il n'y avait que l'Alsace de concerné... Les vieux disaient que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et cette quête vers le moins pour améliorer la "qualité" a bien souvent complètement changé la typicité de certains vins, de certaines région. Ces changements qui font tendre vers une forme de Parkerisation, en rouge il faut de l'encre à 15° d'alcool (et maintenant on achète des unités de désalcoolisation). Les choix depuis 30 ans dans le contexte climatique s'avèrent être en grande partie la cause des soucis actuels, y compris les méventes ou baisse de consommation, la vigne vivant dans un temps très long. Au restaurant il y a peu de temps je me suis dit avec cette chaleur un rouge de Loire un peu frais serait top, j'ai eu un vin bien tannique à 14.5 très bon en soit mais qui m'a déçu car inadapté à la situation et a les attentes. Étant vigneron, je me mets à la place du simple consommateur plus ou moins éclairé qui se retrouve face à cette situation et qui se détourne de nos vins. Nous devrions essayer de retrouver ce qui faisait notre attractivité, chacun dans nos régions, sans s'interdire de faire des choses comme nous faisons aujourd'hui, tout en conservant nos produits historiques équilibrés.
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MG Le 11 août 2025 à 18:48:50
Un amendement potassique de temps en temps est a envisager : les analyses de sol indique souvent des teneur élevée mais souvent indisponible.
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