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Les vignes corses espèrent échapper au lance-flammes de la cicadelle africaine
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C’est bien parti
Les vignes corses espèrent échapper au lance-flammes de la cicadelle africaine

La pression de Jobiasca lybica est pour l’heure bien plus faible que l’an dernier à la même époque mais l’augmentation des populations de larves sur feuilles et l’observation de premières grillures conduit les viticulteurs corses à déclencher leurs premiers traitements insecticides.
Par Marion Bazireau Le 09 juillet 2025
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Les vignes corses espèrent échapper au lance-flammes de la cicadelle africaine
Grillures de cicadelle africaine lors du millésime 2024. - crédit photo : Gilles Salva (CRVI)
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a cicadelle africaine avait déjà fait des dégâts importants dans le vignoble corse l’année dernière à la même époque. « Pour l’instant, nous ne voyons que des grillures sans gravité. La pression de Jobiasco lybica semble bien plus faible. Des derniers échos que j’ai, c’est aussi le cas dans les Pyrénées-Orientales et le Var. L’humidité du printemps a dû jouer » se réjouit Gilles Salva, directeur du pôle végétal du Centre de recherche viticole de Corse (CRVI). Des larves étant observées sur feuilles depuis une dizaine de jours, la dérogation de 120 jours obtenue par les insecticides Exirel et Neemazal est toutefois bien tombée. 

« Le seuil précis de nuisibilité de la cicadelle n’est pas connu mais il est plus bas que celui d’empoasca vitis, et je sais que les vignerons ont déjà programmé Exirel à base de cyatraniliprole sur une centaine d’hectares pour éviter de se faire déborder plus tard. Le produit coûte 150 à 200€/ha par passage mais s’avère plus efficace que les insecticides classiques comme les pyréthrinoïdes de synthèse », rapporte Gilles Salva, qui n’a pour l’heure pas de recul sur le Neemazal, à base d’azadirachtine, « vendu encore plus cher, autour de 300€/ha » mais espère pour les vignerons bio qu’il fonctionnera. « Car l’argile et le Limocide ne suffisent pas. »

Un millésime sain

Sans crier victoire, « la cicadelle étant capable de faire virer la vigne du vert au gris en 10 jours », Gilles Salva décrit un millésime sain. « Comme les dernières pluies significatives remontent à la mi-mai, le mildiou virulent en début de campagne a été maîtrisé. Il n’y a finalement que quelques dégâts sur grappes de grenaches et de nielluccio. » L’oïdium est présent depuis un mois sans être épidémique. « Nous n’avons pas eu de gel, pas de grêle, pas de coulure, et même si les ceps mal enracinés commencent à souffrir de la sécheresse, jusqu’à présent, nous nous en sortons bien. » La vigne a comblé le retard qu’elle avait pris sur 2024. La véraison a démarré il y a une semaine. Gilles Salva prévoit un début de vendange autour du 10 août pour le sciaccarello, les vignes à faible rendement du sud de l’île, et les parcelles récoltées tôt pour acidifier les assemblages. « Pour le reste, ce sera classique, autour de la mi-août. »

 

 

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