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L’équation qui conduit au recul des ventes de Champagne
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Désir en berne, prix en hausse
L’équation qui conduit au recul des ventes de Champagne

Lors de la présentation des résultats 2024 de son groupe, Christophe Juarez, le directeur général de TECV a détaillé les causes de la forte chute des ventes de champagne l’an dernier.
Par Bertrand Collard Le 20 juin 2025
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L’équation qui conduit au recul des ventes de Champagne
Christophe Juarez, directeur général de TECV, lors de la présentation des résultats de son groupe - crédit photo : B. Collard
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uand d’autres vignobles s’effondrent, la Champagne marque le pas. Christophe Juarez, le directeur général de TECV (Terroirs et Vignerons de Champagne), l’a rappelé lors de la présentation des résultats de son groupe, le 13 juin, devant la presse.

Vents contraires

« Nous rencontrons des vents contraires assez forts depuis deux ans, a-t-il admis. Les ventes globales de champagne ont chuté de 9% en 2024 par rapport à 2023 », pour un recul équivalent du chiffre d’affaires selon diverses estimations.

Pour Christophe Juarez cette chute tient à trois raisons : « le prix, l’évolution de la clientèle et la métamorphose de la distribution. » S’agissant des prix, il n’y est pas allé par quatre chemins affirmant que « les Champenois ont exagéré ». Les opérateurs ont répercuté la hausse du prix des raisins. Mais le public n’a pas suivi.

17 millions de consommateurs perdus

Plus inquiétant peut-être : le champagne perd de son prestige. Une enquête du Comité Champagne révèle « une forte dégradation de la désirabilité du champagne dans les principaux marchés que sont la France, le Royaume-Uni, le Japon, l’Allemagne et l’Italie, a souligné Christophe Juarez. La Champagne a perdu 17 millions d’acheteurs en deux ans dans les grands pays développés. Quand les gens s’assoient à la terrasse d’un café, ils n’ont pas à l’esprit de prendre du champagne et chez les acheteurs professionnels, ce n’est plus la priorité absolue d’en commander. Notre message évolue peu. Notre discours est trop compliqué. »

Discours déphasé

Compliqué et déphasé. « On observe un retour à la célébration alors que nous avons travaillé sur l’accompagnement du repas », a déploré le directeur général. En clair, alors que les consommateurs ouvrent des bouteilles pour fêter des moments importants pour eux, le vignoble a mis l’accent sur l’accompagnement des repas. Une allusion à la communication des champagnes de vignerons ? La question n’a pas été posée.

Enfin sur le plan de la distribution : « partout dans le monde le secteur traditionnel recule » au profit de chaine généraliste ou spécialisées dans les vins et alcools.

Un CA en hausse de 4%

Dans ce contexte, le groupe TECV a plutôt bien tiré son épingle du jeu l’an dernier enregistrant une hausse de 4% de son chiffre d’affaire sous l’effet d’une légère baisse de ses ventes en volume (-1%) et d’une hausse de leur valeur.

L’entreprise a connu des difficultés aux USA et au Japon. En revanche, elle décroché des contrats chez Air France et American Airlines. En France, la cuvée grande réserve de Nicolas Feuillate s’est imposée en grande surface où elle est vendue autour de 24 €, remplaçant la cuvée générique qui était vendue autour de 19 €.

Rentabilité en berne

TECV comprend quatre entités : Nicolas Feuillate, le navire amiral, Castelnau, Abélé et Henriot, sa plus récente acquisition réalisée fin 20234. En 2024, le chiffre d’affaires de Nicolas Feuillate a progressé de 5 % pour grimper à 167,5 millions, celui de Castelnau de 3 % à 10,1 millions d’euros et celui d’Abele de 7 % à 3,7 millions d’euros. Henriot est resté stable à 20,1 millions d’euros.

Malheureusement, si le chiffre d’affaires du groupe a progressé, la rentabilité a chuté de moitié sous l’effet de la hausse des frais financiers en grande partie due à la hausse des stocks.

Investir dans les marques

Devant la presse Christophe Juarez n’avait pas de recette miracle pour redresser la barre alors que « la situation se dégrade un peu plus cette année », a-t-il dit. Pour lui, « il faut investir dans les marques pour justifier les prix qu’on pratique. » Au risque de grever encore un peu plus la rentabilité ?

 

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Tous les commentaires (1)
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MG Le 21 juin 2025 à 07:38:19
Il aurait fallu aussi abordes le prix du kg de raisin qui est aberrant (pas le prix en lui-même mais toutes les primes qui tourne autour). La baisse souhaitable du volume de vendange entrainera aussi une détérioration de la rentabilité.
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