es blagues ou les coups de gueule des appellations sur la lenteur de l’Inao sont légion dans tous les vignobles de France, mais parfois, l’Institut n’est pas seul responsable des lenteurs de la procédure.
Dans le vignoble angevin, la petite appellation de rouge de garde (2 500 hl) Anjou Villages Brissac a attendu huit ans pour… supprimer de son patronyme le terme “Villages“. Les vignerons ne le jugeaient pas assez qualitatifs et tenaient à conserver le nom de leur terroir de schistes : la commune de Brissac et ses neuf voisines, et le lien à leur vignoble départemental : l’Anjou.
La demande de reconnaissance de l’appellation Anjou Brissac a ainsi été lancée auprès de l’Inao en 2017 et la réponse – positive – est tombée un an plus tard. Rapide !
Mais, comme il s’agissait d’une évolution majeure du cahier des charges, le dossier est ensuite parti en direction de Bruxelles pour que les autorités européennes le valide et en assure la protection. Le début d’une très longue attente…
Courant 2021, la Commission européenne a demandé des précisions sur le cahier des charges, notamment le lien à l’origine et la définition de la couleur “rubis” du produit. Après un aller-retour : vignerons, Inao, ministère, Bruxelles, le dossier est resté lettre morte pendant plusieurs années, avant finalement de refaire parler de lui très récemment. Validé, le cahier des charges est soumis à une PNO de 3 mois jusqu’au 14 juillet. Restera à attendre une publication au Journal officiel pour rendre effectif le nouveau cahier des charges. Le plus dur est fait !