e 30 avril à Moussac et Saint Maurice-de-Cazevieille, le 2 mai à Aspères, Saint Gilles, Vauvert et Caissargues, le 5 à Tavel, Domazan, Comps, Meynes, Générac, Aigues-Morte, Villevieille, Cardet, Vézénobre, Saint Maurice-de-Cazeveille, Lézan, Maruejols-les-Gardons, le 6 à Cornillon… Depuis le milieu de la semaine dernière, de nouveaux foyers primaires de mildiou sont découverts partout dans le Gard suite aux pluies du 13 au 16 avril. « Les taches sont sporulantes, la plupart du temps isolées, à la fois sur pampres et en cœur de souche », précise le Bulletin de santé du végétal (BSV) de ce 6 mai. Très localement, dans le bassin alésien, des foyers présentent de nombreuses taches, et les premiers symptômes sur inflorescences sont observés sur grenache à Vauvert. « Compte-tenu des conditions climatiques de la semaine passée et à venir, le risque est fort et en augmentation », analyse le BSV, sachant que dans les secteurs où la maladie est présente, de faibles volumes de pluie ou de fortes hygrométries suffisent désormais à engendrer des contaminations secondaires. « On s’attendait à ce que le mildiou démarre fort cette campagne, c’est bien le cas. Il pleut tout le temps, les maladies sortent », commente Bernard Genevet, consultant viticole pour l’Institut coopératif du vin (ICV).
Des extériorisations de symptômes de black-rot sont également en cours depuis la fin de la semaine dernière. « Des taches sur feuilles avec ou sans pycnides sont observées dans l’ensemble du département à l’exception des Sables et du sud des Costières, avec une intensité variable de quelques taches dans la parcelle à plusieurs taches par souche sur des portions de parcelles, et des symptômes sur rameaux sont ponctuellement visibles », note le BSV, avertissant que les pluies et les humidités matinales relevées du 27 avril au 5 mai ont pu être sources de nouvelles contaminations. « Depuis le 13 avril, il a plu tous les weekend presque partout, certains secteurs ont pris 3 fois 40 voire 50 mm. Tout cela est en train d’incuber », confirme Bernard Genevet.
Comme la météo risque une nouvelle fois de tourner à l’orage à partir de dimanche 11 mai, « tout le monde serre la vis cette semaine et beaucoup de mes clients réalisent leur 3ème traitement. Certains en sont déjà à 4 notamment sur les cépages précoces, ce qui est assez inhabituel début mai », témoigne le consultant. Par chance, les pluies ont toujours laissé des créneaux aux viticulteurs pour traiter, et les parcelles sont restées accessibles aux machines. « Les conditions météos sont défavorables mais n’ont pour l’instant coincé personne. Je ne peux pas m’avancer sur ce qui sortira suite aux fortes pluies de dimanche mais pour l’instant même si la pression est forte, les parcelles sont bien protégées et peu décrochent, rassure Bernard Genevet. La priorité donnée à la pulvérisation a fait prendre un peu de retard sur le travail du sol et l’épamprage, mais ça se rattrapera. » Voyant le bon côté des choses, le consultant se réjouit de voir de jolies vignes à l’abri de la sécheresse au moins jusqu’à début juin. L’ICV est actuellement en train de compter le nombre d’inflorescences sur 110 parcelles pour se faire une idée de la fertilité du millésime.