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Avec Oenocar, la plateforme de covoiturage des vins "des économies d'argent et de CO2"
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Avec Oenocar, la plateforme de covoiturage des vins "des économies d'argent et de CO2"

Oenocar, la plateforme de covoiturage des vins, veut monter en puissance. Des groupes de vignerons se créent pour développer de nouveaux services et étoffer ce réseau d’oenoconducteurs.
Par Colette Goinère Le 06 mai 2025
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Avec Oenocar, la plateforme de covoiturage des vins
Enlèvement de vin au château Saincrit à Saint André de Cubzac par un particulier inscrit sur Oenocar. - crédit photo : DR
O

enocar, la plateforme qui propose d’acheminer des bouteilles au consommateur, soit par des particuliers, soit par des vignerons en tournée de livraison étoffe son réseau. Ce mois de mai, trois groupes de viticulteurs se sont constitués -un en Languedoc et deux en Gironde- pour travailler sur la fréquence, la couverture géographique et l’optimisation de la durée de leurs tournées.

Objectif : créer des points relais

Un premier groupe de vignerons a vu le jour l’an dernier dans le Blayais-Bourgeais, en Gironde. Florence Prud’Homme, à la tête du château Saincrit, 15 ha en AOC Bordeaux supérieur à Saint-André-de-Cubzac, a participé à sa création. « Nous voulons faire grandir Oenocar en termes de fonctionnalités, de trafic, de recrutement de viticulteurs et d’oenoconducteurs, explique-t-elle. Nous voulons créer des points relais à travers la France. Autre projet : relier les sites internet des vignerons à Oenocar pour que les clients aient le réflexe d’utiliser Oenocar. Nous avons créé un groupe WhatsApp pour échanger sur tous ces sujets où on s’avertit déjà de nos trajets pour remplir davantage nos fourgons ».

Inscrite sur la plateforme depuis son lancement, en 2018, Florence Prud’Homme est convaincue de son intérêt. Cette vigneronne qui produit 60 000 cols par an, en expédie un millier par ce service et elle livre elle-même 2000 cols pour le compte de confrères lors de ses tournées en région parisienne, lyonnaise et en Bretagne.

Un service qui convient pour les petites quantités

« Pour expédier 6 à 36 bouteilles, un transporteur classique facture 2,50 € /col. C’est très cher sachant que notre gamme de vin va de 6 à 16 €. Avec Oenocar, ce coût descend à 1 €/col. Les délais d’acheminement varient de 8 à 10 jours. C’est donc très intéressant. En revanche pour des quantités importantes, ce service ne convient pas », observe-t-elle.

Pour Florence Prud’Homme, les avantages d’Oenocar sont indéniables « C’est une économie d’argent et de CO2. De plus, les clients sont contents de voir un viticulteur livrer leur commande. La veille de mon passage, je leur envoie un SMS pour les avertir de mon arrivée. Ils m’offrent un café. On échange sur les vins. Certains sont surpris de voir que je livre des bouteilles qui ne sont pas les miennes ».

Solidarité et entraide

Delphine Lhuilier, copropriétaire avec son époux du château Haut-Gaussens 13 ha à Vérac en Gironde, est elle aussi inscrite depuis le début sur Oenocar. Sur les 50 000 cols de Bordeaux et Bordeaux supérieur qu’elle produit par an, elle expédie ainsi un millier de bouteilles en Bretagne et en région parisienne, par le biais d’autres vignerons qui partent en tournée.

« Le concept nous plaît car l’économie sur le prix du transport est réelle alors que beaucoup de clients rechignent à payer les frais de port, indique-t-elle. Le fait que d’autres vignerons livrent nos bouteilles nous donne un sentiment de solidarité et d’entraide. Nous ne sommes que deux sur la propriété. Nous ne pouvons pas faire de tournées nous-mêmes. Ce n’est pas plus rapide que de passer par un transporteur mais c’est plus sûr : les vignerons font attention à leur chargement ».

Au début, son mari tordait le nez, à l’idée de faire livrer son vin par un collègue concurrent. Il redoutait de se faire piquer des clients, ce qui n’est jamais arrivé, dans les faits.

Pas assez de trajets proposés

Dans l’Hérault, Vincent Bilhac, à la tête du Domaine de l’Aster, 9 ha à Peret, est un autre adepte de la formule. L’an dernier, il a convaincu quatre particuliers, qui venaient acheter au domaine de devenir oenoconducteurs pour aller livrer ses vins en région parisienne, en Ariège ou dans les Pyrénées-Orientales. « Ils ont compris qu’il s’agissait d’une mutualisation du transport, dit-il. Même si pour l’instant, ils emportent peu de bouteilles ».

Reste le problème de fond : il n’y a pas assez d’inscrits sur la plateforme et donc pas assez de trajets proposés. « La région parisienne et la Bretagne fonctionne bien. Dans le sud, c’est plus compliqué d’acheminer des bouteilles », note Florence Prud’Homme. Même son de cloche pour Vincent Bilhac. « Le système doit monter en puissance », estime-t-il. Ce dernier va présenter la plateforme à l’AOC Languedoc. Histoire de la faire connaitre davantage. D’ici la fin de l’année, il espère monter des tournées avec un autre viticulteur, en AOC Languedoc et Picpoul de Pinet alors que lui produit du Languedoc Pézenas et de la Clairette du Languedoc. « Je fais cinq tournées par an sur Toulouse, une par mois à Narbonne, et bientôt dans le Gard. Si mon collègue se charge de l’une d’entre elles et s’il livre mes vins à un caviste avec lequel il ne travaille pas, cela peut être une opportunité pour lui de trouver un nouveau client. Et vice versa ». Pour l’heure, le scénario se peaufine.

 

1 €/col : deux fois moins cher qu'un transporteur professionnel

« Oenocar est une plateforme avec inscription gratuite sur laquelle les vignerons peuvent faire des demandes d'enlèvement de bouteilles pour un prix 2 fois moins cher qu'un transporteur professionnel », rappelle Daniela da Sylva, cofondatrice de cette plateforme. Le vigneron indique la quantité à transporter et la destination. Oenocar adresse la demande aux conducteurs inscrits pour faire ce trajet. Les intéressés se mettent en relation avec l’expéditeur pour s’accorder sur les modalités d’expédition de la commande. S’ils se mettent d’accord, l’expéditeur règle 1 €/col à Oenocar. En retour, le livreur touche 0,80 €/col, après livraison car Oenocar prélève 20 centimes de frais de service. A ce jour, 221 viticulteurs et 530 particuliers sont inscrits sur la plateforme.

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