menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / De nouveaux horizons pour les vins des Cévennes
De nouveaux horizons pour les vins des Cévennes
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Avec la Lozère et l’Ardèche
De nouveaux horizons pour les vins des Cévennes

+5% des volumes, +6% des surfaces. L’élargissement de l’aire de l’IGP Cévennes accordée par l’INAO offre de nouvelles opportunités aux vignerons locaux qui devraient également pouvoir tirer leur épingle du jeu en replantant des cépages patrimoniaux.
Par Marion Bazireau Le 24 avril 2025
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
De nouveaux horizons pour les vins des Cévennes
Le potentiel de production de l’IGP Cévennes devrait augmenter à court terme d’environ 5000 hl. - crédit photo : IGP Cévennes
L

'indication géographique protégée (IGP) Cévennes n'est plus réservée aux vignerons du Gard. Fin 2024, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a étendu l’aire de production de vins cévenols à 40 communes lozériennes et créé une « zone de proximité immédiate » permettant aux caves coopératives de 29 communes ardéchoises de vinifier de l’IGP Cévennes à condition d’utiliser des raisins issus de vignes gardoises.

De quoi augmenter à court terme le potentiel de production de l’IGP Cévennes d’environ 5000 hl pour 93 hectares, soit 5% du volume et 6% des surfaces. « En 2025, environ 200 hectolitres de vin lozérien ont été revendiqués en IGP Cévennes, et ce n’est un début », salue Christel Guiraud, président du syndicat des vins IGP Cévennes, voyant dans la mesure « l’opportunité d’accueillir de nouveaux vignerons et des projets de diversification dans des terroirs à haut potentiel qualitatif. » En Lozère, le vignoble historiquement familial a commencé à se professionnaliser au début des années 2020 sous l’impulsion du domaine de Gabalie et du domaine des Cabridelle, à Ispagnac, dans les gorges du Tarn. A l’image de David Flayol, définitivement installé au Clos de la Rouvière depuis 2020 après une carrière dans le BTP, le sud du département pourrait accueillir 16 exploitations dans les prochaines années. « Nous sommes loin des 1000 hectares plantés dans les années 60 pour alimenter les mines d’Alès mais Il y a déjà eu 3 installations ces deux dernières années, la dynamique est lancée », se réjouit le vigneron, qui, comme ses confrères, ne rencontre aucunes difficultés pour commercialiser ses cuvées, « et ne vend pas une bouteille à moins de 10€ ».

Un observatoire des cépages patrimoniaux

Pour continuer à tirer son épingle du jeu, « s’adapter aux évolutions climatiques, sociétales, et se faire une petite renommée en jouant la carte de l’originalité », l’IGP Cévennes _ qui autorise déjà l’assemblage de 90 variétés_ a créé un observatoire des cépages en partenariat avec l’Institut coopératif du vin (ICV). « L’idée nous est venue en travaillant sur l’extension de l’aire de production quand nous avons découvert chez des vignerons des cépages originaux, oubliés, et même des hybrides interdits* pour lesquels la Fédération des vins IGP du Gard a obtenu à l'été 2024 l'autorisation de la Commission européenne de les commercialiser à condition de ne pas mentionner "vin" sur l'étiquette des bouteilles mais "jus de raisin fermenté" », retrace Jérôme Villaret, coordinateur de l’observatoire, qui prévoit aussi d’étudier des cépages inscrits au cahier des charges mais peu exploités, comme le villard blanc.

Ces prochains millésimes, des notations agronomiques et des microvinifications déboucheront peut-être sur une nouvelle modification du cahier des charges de l’IGP introduisant des cépages grecs, italiens ou portugais résistants à la chaleur et à la sécheresse, voire sur une évolution du catalogue officiel des variétés de vignes à raisins du cuve pour y inclure des cépages endémiques des Cévennes comme le négret de la Canourgue, ou l'aujaguet dont il ne reste plus que quelques dizaines de souches. « De quoi renforcer notre identité cévenole, se réjouit Christel Guiraud, Nous n’atteindrons pas le niveau de notoriété de Bordeaux demain, mais on peut rêver ! »

 

*le noah, le concord, l'isabelle, le jacquez, le clinton, le muscat bleu, et le baco noir sont interdits en France depuis 1934.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé