ans un communiqué daté du 21 février, le ministère espagnol de l’Agriculture annonce avoir décidé « d’activer en urgence l’intervention de la vendange en vert » pour cette campagne, estimant qu’il s’agit d’un « mécanisme qui vise à promouvoir la stabilité du marché ». Le budget alloué à la mesure cette année s’élève à 19,2 millions d’euros, soit moins que les 21,4 millions mis en œuvre l’an dernier, mais plus que les 13,37 M€ apportés en 2023. Son déclenchement a été effectué à la demande de différentes communautés autonomes dans l’objectif global « d’atténuer les tensions dans certaines régions productrices qui maintiennent un niveau de stocks élevé, en permettant d’adapter la récolte 2025 à la capacité de stockage et de commercialisation de la prochaine campagne ».
L’efficacité au rendez-vous ?L’activation de la mesure pour la troisième année consécutive fait suite à deux années où « les taux de stabilité d’avant la pandémie n’ont toujours pas été atteints », de l’aveu même du ministère. Certains représentants professionnels ont émis des réserves sur l’efficacité de la vendange en vert, notamment pour des questions de timing. Ainsi, le directeur de la Fédération espagnole du vin, José Luis Benítez, avait signalé dans une interview accordée à Vitisphere que s’il jugeait qu’elle représentait une mesure utile pour certains viticulteurs en difficulté, elle les obligeait à anticiper trop tôt le potentiel de production : « Comment décider en avril s’il faut pratiquer la vendange en vert ? » Le calendrier reste le même cette année : les communautés autonomes sont chargées d’établir le délai de dépôt des candidatures qui « dans tous les cas prendra fin avant le 30 avril 2025 ». La vendange en vert elle-même pourra être effectuée jusqu’au 15 juillet 2025.