éjà engagé auprès de la fédération départementale des Jeunes agriculteurs, en tant que vice-président et responsable de la commission vin, Pierre Vidal vient d’être élu à la tête de celle des Vignerons indépendants du Gard. Le jeune viticulteur de 34 ans installé au Château des Corrèges, une exploitation de 30 ha à Sabran, présente donc déjà une expérience syndicale conséquente tout en « incarnant une nouvelle dynamique pour la fédération, avec l’ambition affirmée de placer les Vignerons Indépendants au centre de la politique viticole et renforcer leur visibilité dans un contexte économique particulièrement difficile », place un communiqué.
Il succède à Pierre Jauffret, qui vient de passer six ans à la tête de la fédération départementale (250 adhérents environ), dans un contexte peu favorable à la filière, et qui suit ainsi le rythme classique des rotations quinquennales à la présidence. C’est donc un Pierre Vidal parfaitement au fait des enjeux de la filière qui prend la suite, fixant notamment « le souhait de renforcer l’accompagnement des exploitations, défendre leur compétitivité et développer de nouveaux services, tout en maintenant le soutien concret et efficace que doivent trouver les adhérents auprès de leur fédération », enchaîne un communiqué.
La fédération gardoise accueillant en 2026 les rencontres nationales des V.I de France, la préparation de cette échéance constituera l’un des axes forts du nouveau président pour assurer son succès, en inscrivant également plus fortement les adhérents gardois vers la voie oenotouristique. Il souligne en outre continuer à soutenir la nécessité « d'un plan de restructuration sur plusieurs années pour la filière, plutôt qu'un enchaînement d'aides ponctuelles». Son exploitation étant située dans la zone de production des Côtes du Rhône, il reste également très vigilant sur le respect de la valorisation d'au moins « 120€/hl au minimum pour le vrac de cette AOC, même si à ce prix-là c'est encore loin d'être rémunérateur, mais surtout éviter de revoir des opérations de prédation à 70€/hl qui sont encore d'actualité malgré les avertissements syndicaux », rappelle-t-il.