riste réveillon pour la vigne conservatoire du val d’Amour (Champagne-sur-Loue, Jura), qui a été retrouvée vandalisée ce mardi 31 décembre sans plus d'explication que les dégradations constatées. Un « espace viticole emblématique saccagé » résume la Voix du Jura. « Au niveau de la vigne conservatoire, tous les échalas servant de tuteurage ont été arrachés et brulés. La moitié des panneaux identifiant les pieds ont également été arrachés. Concernant l'abri, un feu important a été allumé à sa proximité endommageant gravement le plier nord de l'édifice. Ce feu a été allumé avec plusieurs pneus. Nous avions également construit une caborde en pierres sèches, l'intérieur était tagué de croix gammées » énumère à Vitisphere Christian Maréchal, le président de l'association des vignerons du Haut Val d'Amour (fondée en 1998 à Cramans et réunissant une centaine d’adhérents dont une quarantaine de vignerons amateurs).
Géré par les vignerons du Haut Val d'Amour, le conservatoire se trouve sur un terrain en Côtes-du-Jura mis à disposition par la Communauté de Communes du Val d'Amour, qui a déposé plainte à la gendarmerie de Salins-les-Bains. Affirmant sur les réseaux sociaux « sa profonde indignation face aux actes de vandalisme qui ont ciblé la vigne conservatoire », l’Association Nationale des Élus de la Vigne et du Vin (ANEV) rappelle que ce site a remporté en 2019 le prix national de la préservation du patrimoine viticole. « Le panneau relatant l'attribution du prix Renoux a été brulé ainsi qu'un totem indicateur » rapporte Christian Maréchal.
Réunissant 40 cépages d’avant le phylloxéra et des hybrides présents avant les appellations de 1936, cette vigne conservatoire a été plantée en 2008 en se basant sur les témoignages de Charles Rouget, vigneron ampélographe du XIXème siècle à Salins-les-Bains. Conservatoire d’une diversité viticole passée, ce vignoble associatif se définit comme une ressource de cépages face au changement climatique, ainsi qu’un outil pédagogique accueillant des groupes scolaires, les touristes…