Packaging

Des petites séries à moindre coût avec l'impression numérique

L’impression numérique permet de réaliser des petites séries d’étiquettes de toutes les couleurs, toutes les formes avec tous les papiers disponibles sur le marché à des coûts abordables. À Reims, en Champagne, Marielle Leclere, fondatrice de la société Pack et Com, conçoit des étiquettes et assure le suivi auprès des imprimeurs équipés en imprimantes numériques pour des commandes à partir de 200 unités. « En dessous, je conseille une impression en quadri simple et en planches. Mais les possibilités sont plus restreintes », souligne-t-elle. Dans les deux cas, ses prix pour des petites séries (inférieures à 1 000 étiquettes) oscillent entre 0,80 et 1,50 € l’unité, hors coût de création qui peut beaucoup varier.

En fonction du temps consacré à la création, « les prix vont d’une dizaine d’euros à des milliers », explique Marielle Leclere. Comme les petites séries supportent difficilement d’importants frais de création, « on propose de récupérer des éléments que les vignerons ont déjà sur leurs étiquettes », indique Thierry Negro, gérant de Sauternes Impression.

Basé à Toulenne, en Gironde, cet imprimeur propose des tarifs à 150 € les 200 étiquettes ou 200 € les 500, hors frais de création. Des tarifs qui grimpent dès que l’on demande des finitions coûteuses, comme une dorure à chaud ou du relief. « Pour les petites séries, on ne les conseille pas », glisse Thierry Negro.

Chez Autajon, les technologies numériques interviennent à ce stade-là également pour faire baisser les coûts. « Grâce à la finition digitale, nous n’avons plus besoin d’outillages pour les dorures, les reliefs ou encore la sérigraphie. Pour tous ces embellissements, nous ne facturons plus de frais d’outils alors qu’autrefois ils allaient de 150 à 160 € », promet Pierre Vincens, responsable commercial de l’unité Bordeaux.

Mais contrairement à ses concurrents, Autajon ne propose rien en dessous de 280 €. Pour ce prix-là, on peut avoir 1 000 étiquettes ou moins. « C’est un prix plancher qui correspond au temps de mise en œuvre de l’impression numérique, explique Pierre Vincens. Mais cela reste plus intéressant que des petites séries réalisées en offset dont les frais de mise en œuvre sont multipliés par deux. »

En plus de cette offre, Autajon expérimente depuis quelques mois une solution de groupage des contre-étiquettes. « On imprime en même temps les contre-étiquettes de différents vignerons. On propose trois couleurs au maximum – le noir, le blanc et une troisième – deux formats – 74 x 61 mm ou 74 x 78 mm – et trois papiers – couché mat, vélin ou polypro », détaille Pierre Vincens. Pour une commande passée le jeudi, les contre-étiquettes sont disponibles le vendredi de la semaine suivante. Comme pour les étiquettes numériques, il y a un ticket d’entrée : 50 € pour 1 000 contre-étiquettes ou moins, imprimées en noir sur papier couché mat, frais d’impression, de dossier et de livraison inclus. Pour le moment, seule l’usine d’Orange propose cette solution.

L’impression digitale gagne aussi les capsules à vis. « On imprime toute la surface des capsules : le haut et la jupe avec de nombreuses couleurs. On est les seuls à posséder cette technologie », présente Stéphane Vidal, directeur de développement du groupe Vinventions. Mais il faut savoir prendre les devants : « Les vignerons n’ont pas toujours de visibilité, mais le mieux est qu’ils nous contactent dès qu’ils savent qu’ils veulent faire appel à nous. Avec l’impression numérique, on est très réactifs. En une semaine, on peut avoir les capsules. Mais, selon nos carnets de commandes, il faut parfois prévoir un mois. »

En ce qui concerne les coûts, pour une boîte de 1 200 capsules – le volume minimum de commande –, le tarif commence à 150 €. Vinventions encourage ses clients qui ont une idée d’illustration ou de décor à la lui soumettre dès le premier contact.

Chez Smurfit Westrock, les petites séries de carton sont proposées dès 50 pièces. « Les technologies numériques nous permettent de proposer des impressions personnalisées, sans frais d’outillage, ni de forme de découpe, avec une qualité photo », explique Arnaud Thivard, directeur du site de Smurfit Westrock PLV Lyon. Difficile de présenter des tarifs types affirme-t-il, en raison du grand nombre de cartons différents. Mais, à titre d’exemple, Arnaud Thivard avance un coût de 5 € par pièce, livraison incluse, pour 500 coffrets de trois bouteilles imprimés à 100 %, avec une poignée et des fenêtres.

MD Packaging, basée à Saint-Gibrien (Marne), propose également des cartons entièrement personnalisés à partir d’une centaine de caisses. « Il n’y a pas vraiment de prix moyen, indique Thierry Mallot, le gérant et propriétaire de l’entreprise. Avec 1 500 €, on peut avoir 250 caisses comme 1 500. On oriente les clients en fonction de leur budget et de leurs besoins. Dans tous les cas, plus la commande est importante, moins ça coûte à l’unité. » Arnaud Thivard, de Smurfit, abonde : « Il y a toujours des charges fixes, tel que le transport. » Enfin, pour passer commande à ces entreprises, il faut impérativement indiquer le format de ses bouteilles et leur transmettre le visuel à imprimer. En l’absence de visuel, leurs graphistes vous feront des propositions.