aptisée « soutien Å“nologique à la gestion technique », l’offre innovante développée par le groupe d’analyses Å“nologiques LACO (laboratoire majeur de la vallée du Rhône*, basé à Suze-la-Rousse, Drôme) dépasse le conseil Å“notechnique classique pour s’apparenter à une prestation Å“nologique opérationnelle répondant « aux difficultés des caves coopératives et domaines qui ne peuvent pas remplacer un directeur technique. On supplée à cette carence » explique David Meynaud, le directeur des laboratoires LACO (107 clients pour l’Å“nologie, dont une quinzaine de caves coopératives). Une prestation tenant du directeur technique partagé à mi-temps, le coût étant justement celui d'un salaire chargé à mi-temps (selon les structures et missions, de 1 000 à 4 500 € HT/mois).
Concrètement, deux Å“nologues du groupe LACO sont actuellement dédiés 3 heures/jour au suivi de trois caves coopératives et un grand domaine de la vallée du Rhône : « ils passent une demi-journée dans chaque cave pendant les vendange, proposent chaque jour ce qui est à faire au personnel, ils assurent la direction technique en accord avec la direction générale et la présidence » indique David Meynaud, précisant bien que si ses Å“nologues sont dans l’opérationnel, ils ne sont pas dans le décisionnel et ses responsabilités : « on propose, la direction dispose ».


Cette offre innovante est « intéressante pour les caves. Nous mettons des Å“nologues aguerris à leur disposition, des profils seniors recherchés aujourd’hui, mais difficiles à recruter quand on ne peut pas proposer un salaire attractif. Notre soutien coûte moins cher qu’un Å“nologue à l’année » indique David Meynaud, reconnaissant que le laboratoire y trouve son compte (avec 32 salariés pour 7 millions d’euros de chiffre d’affaires). Cette nouvelle offre « permet d’amortir nos Å“nologues en temps de crise : le gâteau se réduit, ce n’est pas évident pour les laboratoires. Ce soutien nous permet d’acquérir de l’expérience et de la réputation tout en équilibrant les comptes. C’est un deal gagnant-gagnant. »
Lancé pour en 2023, le service connaît une demande croissante : « malheureusement, le climat social n’est pas au beau fixe dans les caves. Nous leur laissons le temps de rebondir. Nous suppléons à problème passager qui devient durable. Je ne dis pas que c’est idéal, mais c’est suffisant pour une cave de taille intermédiaire (entre 20 et 50 000 hl), ce ne serait pas jouable pour une très grande cave (100 000 hl, avec trop de personnel) » note David Meynaud.
* : SICA de 12 caves coopératives de la vallée du Rhône, le groupe LACO a pour principaux actionnaires les 12 membres de l’Union des Vignerons des Côtes du Rhône (UVCDR, Cellier des Dauphins), soit les caves coopératives (Nyons, Puyméras, Richerenches, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Maurice, Saint-Pantaléon, Sérignan, Suze, les Vignes, Tulette, Valréas, Vinsobres). Ainsi que la cave de Rochegude.