encontrant ce jeudi 26 septembre la nouvelle ministre de l’Agricutlure, Annie Genevard, le Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF), a porté sa « revendication phare sur les prix minimums garantis par l’État » rapporte un communiqué, mais en réponse « la ministre reprend mot pour mot l’expression du syndicat majoritaire [NDLA : la FNSEA] que "le prix plancher deviendra vite le prix plafond". Nous avons rebondi sur cette affirmation ! Aujourd’hui les prix plafonds sont appliqués par les lois Egalim et nos paysans ne vivent pas dignement. »
N'étant pas présent lors de la rencontre, Didier Gadea, le président de la commission viticole du MODEF, précise que « la question des prix planchers a été évoquée, mais la ministre n’y adhère pas elle préfère la solution de l’arrachage » et ajoute « comme nous l’avions prévu, une ministre orientée sur des solutions d’ajustement du marché qui n’ont jamais réellement fonctionné pour les vignerons ». Relevant les difficultés à venir dans le vignoble face à la « petite récolte, des prix en baisse et les cuves pleines de vins rouges », le viticulteur de Montagnac (Hérault) note comme point positif cet échange « peut-être une vraie ouverture de discussion ou alors ils sentent que les choses risquent de se tendre dans les prochains mois ».


Ayant reçu le président des Chambres d’agriculture France, la FNSEA, les JA, la Coordination Rurale, la Confédération Paysanne et le MODEF, la nouvelle ministre indique dans un communiqué avoir pu « identifier l’urgence des réponses à apporter aux difficultés […] des viticulteurs dont la production subit fortement les dérèglements climatiques » et que « ces échanges approfondis ont aussi permis de mesurer l’attente très forte qu’ont créée les mesures annoncées par le précédent gouvernement en réponse à la colère exprimée par le monde agricole ces derniers mois et dont beaucoup n’ont pas encore trouvé une traduction opérationnelle dans les exploitations ». Annie Genevard annonce ainsi « la nécessité de faire aboutir rapidement le projet de loi d’orientation agricole dont l’examen, qui avait permis d’inscrire des avancées importantes attendues par les agriculteurs, a été interrompu par la dissolution » de l’Assemblée Nationale.
Pour sa part, le MODEF a « affirmé que cette loi était vide, qu’elle n’avait pas d’objectifs et qu’elle n’allait pas répondre au défi démographique auquel fait face la profession. Pas une seule ligne pour que les paysans et paysannes obtiennent un prix plancher rémunérateur ! Pas une seule ligne pour encadrer les marges abusives ! »