remière surprise de ce DémoBio organisé le 18 juillet au Château Dillon, à Blanquefort, par la chambre d’agriculture de Gironde : la jeune pousse Tec Pulvérisation présente son dernier-né, l’Eoletec. Monté sur une platine à l’avant d’un porteur Pellenc Optimum 240, ce pulvérisateur à jet porté détonne avec ses descentes prises dans une grille à mailles serrées. En fait, il s’agit d’une protection contre les ventilateurs placés à l’arrière de chaque buse et dont le souffle porte la bouillie vers le feuillage.
Les pales de ces ventilateurs sont en plastique souple, « ce qui absorbe les vibrations et occasionne le moins de bruit possible, décrit Raphaël Bernat, à la tête de l’entreprise. En tournant, elles produisent un cône d’air pulsé dont la vitesse est très faible au centre, au niveau des buses, et qui augmente vers la périphérie pour assurer une bonne pulvérisation, avec peu de dérive. Nos descentes sont homologuées ZNT avec 90 % de réduction de dérive. » Cela, uniquement avec des buses antidérive et les panneaux récupérateurs de bouillie.
Raphaël Bernat est venu à DémoBio avec un modèle de présérie qui traite quatre rangs et deux demi-rangs par passage, dans des vignes du Médoc et de Pessac-Leognan plantées entre 1 et 1,5 m. « C’est un modèle pour vignobles étroits », le premier destiné au porteur Pellenc 240. Tec Pulvérisation produit d’autres versions de son pulvérisateur : porté, semi-porté – appelé Aérotec – pour les Charentes, qui sont attelés à des tracteurs interlignes.
L’outil en démonstration est alimenté en hydraulique par le porteur. Sa consommation d’huile est au maximum de 100 l/min, à 100 bars. « Sur chaque descente, deux petites pompes hydrauliques entraînent les ventilateurs entre 3 000 à 3 500 tr/min via un système de poulies et de courroies », détaille le représentant. Cet appareil sera produit en série pour la saison 2025, « à un prix comparable à celui d’un pulvé tangentiel ».
Chose promise au Sitevi, chose faite à DémoBio, Weber présente un pulvé à flux tangentiel très compact. « Sa rampe est plus adaptée au marché français, qui comporte une bonne variété de largeurs de vigne, détaille Guillaume Dumesne, importateur de la marque. Les coulisses hydrauliques permettent de travailler dans des vignes plantées de 0,9 à 2 m. » De plus, les descentes bénéficient d’une sécurité à ressort omnidirectionnelle. Le châssis est, lui, très court – moins d’un mètre aux rotules.
Mais Weber ne s’est pas arrêté là. Sur ce V3 de sa fabrication, il a aussi revu les turbines tangentielles. « Nous avons diminué de moitié le diamètre des rotors et changé l’orientation, la forme et l’épaisseur des pales. En conséquence, il y a moins de puissance absorbée. Divisé par deux, le débit hydraulique total nécessaire descend à 25 l/min au maximum. »
Le pulvérisateur à flux tangentiel de Weber (photo V. Gobert)
Guillaume Dumesne poursuit : « Nous avons vendu trois modèles en France : un traîné de 600 l en val de Loire, un porté sur monorang Tecnoma dans le Beaujolais, et un porté de 300 l à Saint-Émilion. À titre indicatif, le tarif d’un deux rangs complets de 1 000 l, traîné sur essieu bogie et avec DPAE, est de 42 000 € ».
Avec ces pulvérisateurs de sa propre fabrication et ses équipes renforcées – onze salariés supplémentaires viennent d’être recrutés –, Weber compte aussi livrer ses clients plus rapidement. Une nouvelle assurément positive, par les temps qui courent.
Claas Aquitaine casse les prix de l’autoguidage de deuxième monte, avec sa nouvelle offre « deux fois moins chère que la concurrence ». « Dénommé CHCNAV, ce matériel comprend un récepteur GPS RTK, une console et un volant électrique, poursuit Romain Languille, vendeur et conseiller. Le tout provient de Chine et coûte 7 500 €, monte comprise. Nous en avons installé une dizaine, dont un en viticulture. » Cette offre complète celle que Claas propose en partenariat avec Trimble.