es 17 et 18 juillet, la société De Sangosse a organisé les Technidays vigne à Migron (17) auxquels 130 à 140 prescripteurs et distributeurs ont participé. L’occasion pour elle de présenter le projet DSPF065, un nouvel antimildiou à base de phosphonate de potassium et d’un cocktail d’algues brunes dont elle espère l’homologation pour la fin de l’année, pour une mise sur le marché pour la campagne 2025. Selon la firme l’association des algues brunes au phosphonate de K renforce l’efficacité de ce dernier, ce qui permet d’en apporter moins à l’hectare. Le DSPF065 est donc moins concentré en phosphonate de K (342 g/l) que le LBG qui en contient 755 g/l. De Sangosse a demandé une homologation à la dose de 2,5 l/ha pour une utilisation dès le stade BBCH 12 (deux feuilles étalées), soit dès le premier traitement à raison de 6 applications maximum par an. Comme pour le LBG, il sera conseillé de l’appliquer en association avec un antimildiou partenaire à dose réduite ou à dose pleine selon le contexte et la pression.
Avec le projet DSPF065, De Sangosse souhaite optimiser les applications de phosphonates en favorisant le positionnement du LBG aux périodes où la vigne est très sensible au mildiou (notamment à la fleur), et aux situations de très forte pression. Le DSPF065 étant bien adapté aux applications de début ou de fin de saison. En effet, les applications de phosphonates sont susceptibles de générer des résidus d’acide phosphoniques (ou acide phosphoreux) dans les vins. Pour éviter ces résidus, les quantités apportées ne doivent donc pas dépasser l’équivalent de 10 kg d’acide phosphoreux sur vigne. D’où l’importance de bien raisonner les interventions à base de phosphonates.
De Sangosse a éprouvé le DSPF065 dans plusieurs essais et différentes conditions en France. Des essais dans lesquels le produit a été appliqué durant toute la saison et d’autres où il a été appliqué seulement en début et en fin de saison avec une couverture autre de la fleur. « En début et en fin de saison, son efficacité a été équivalente à celle du programme de référence. En début de saison, il garde une bonne sélectivité même lorsque les températures sont fraîches et la vigne peu poussante », précise Johanna Sigel, chef marché vigne, arbo et maraîchage.
Lors de ces Technidays, De Sangosse a également fait un point sur la lutte contre les escargots. « Une problématique grandissante », note Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces. Contre ces gastéropodes, la clé est d’anticiper les attaques en détectant le moment où ils se réveillent et en quantifiant les populations. Car une fois les escargots montés dans les ceps, il est trop tard. Ils se délectent des pousses de la vigne et ne redescendent pas au sol. De Sangosse recommande donc de poser des pièges dans les rangs de vigne dès le mois de janvier : des pièges tapis et des tuiles. « Nous proposons un kit de 4 pièges tapis d’un quart de m2 chacun. Ils sont recouverts d’alu sur le dessus qui réverbère les rayons du soleil et de mousse sous le dessous qui va garder l’humidité. Les escargots vont se réfugier dessous. On les positionne dans la parcelle, au sol, à des endroits différents. On place également deux tuiles », détaille l’expert. Ces pièges se relèvent une fois par semaine. « Dès 5 escargots par m2,une intervention est nécessaire», indique Pierre Olçomendy en rappelant que De Sangosse propose deux solutions : le Metarex duo à base de métaldéhyde et de phosphate ferrique utilisable en conventionnel et l’IRONMAX PRO à base de phosphate ferrique seul, un produit bio et de biocontrôle.