e nombreuses « fausses informations » circulent dans les vignobles depuis la découverte de plusieurs foyers de mildiou sur des variétés résistantes. Afin de récolter des renseignements factuels sur les parcelles de leur réseau, les Chambres d’agriculture de l’arc méditerranéen ont déclenché ces dernières semaines une vaste campagne d’observations.
Elles ont inspecté 155 parcelles plantées avec 32 variétés différentes en Ardèche, dans l’Aude, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales, et le Vaucluse, dans des zones où la pression des maladies est très diverse.
Au 12 juillet, les Chambres ont trouvé des dégâts notables sur grappes dans 9 parcelles et des pertes de récolte supérieures ou égales à 30% dans 6 parcelles. Ces parcelles sont constituées de 3 artaban (sur 26 observées), 1 vidoc (sur 24), 1 UD 32-078 (cabernet volos) (sur 3), et 1 UD 55-100 (sauvignon rytos) (sur 2).
« Même si le nombre d’observations est conséquent, il n’a pas la prétention de dresser un bilan exhaustif. De plus, les variétés ne sont pas toutes implantées sur des parcelles soumises à des pressions fortes : une interprétation trop rapide de ces résultats amènerait à de grossières erreurs. Les parcelles les plus atteintes se trouvent dans des situations très vigoureuses et des bas-fonds humides, avec une pression de mildiou très forte » précisent les Chambres.
Les conseillers viticoles se demandent encore si le phénomène est lié à un contournement de résistance ou à un simple débordement lié à la pression mildiou exceptionnelle, « jamais vu de mémoire de vigneron dans certains secteurs ». « La question reste en suspens, et ce sera l’Inrae qui pourra nous renseigner grâces aux prélèvements envoyés. D’autres observations intéressantes sur des degrés de sporulation par exemple ont aussi été répertoriées. Pour l’heure, et par mesure de prévention, un traitement de plus a été conseillé sur les parcelles de variétés résistantes dans les zones à forte pression (en plus des deux habituels) » concluent-ils.