ans son analyse des résultats des élections européennes, la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) note que la filière perd plusieurs « défenseurs historiques », à l’instar d’Anne Sander, Irène Tolleret et Jérémy Decerle. Elle souligne également qu’en « France, parmi les 81 eurodéputés élus, on compte peu de profils d’agriculteurs », et que seule une dizaine d’entre eux ont déjà déclaré leur intention de « s’investir sur les enjeux agricoles ». Et pourtant, il s’agit d’une période charnière pour le secteur, la réforme de la PAC devant être lancée à la mi-2025 et un rapport de l’unité vin sur l’avenir de la filière étant attendu pour fin juin 2024.
Prise de positionDans ce contexte, la CNAOC rappelle les grandes étapes des semaines à venir : courant juin, « les députés devront exprimer leurs préférences pour le choix des commissions parlementaires. Ce mercato va durer cinq semaines, jusqu’à la session constitutive du nouveau Parlement européen prévue du 16 au 19 juillet. Les commissions AGRI et ENVI (et toutes les autres) devraient être constituées d’ici le 22-25 juillet ». Se félicitant de l’annonce récente de la Commission européenne en vue de créer un Groupe de haut niveau pour la filière vin, chargé de « faire travailler les Etats membres et les parties prenantes sur l’avenir de la filière vin en formulant des axes stratégiques, notamment pour la prochaine PAC », la Confédération s’interroge sur le renouvellement de l’Intergroupe Vin. En collaboration avec l’EFOW, elle travaille sur la définition « d’une position sur les attentes du secteur des vins d’appellation avec les pays membres de l’organisation : mesures de marché, durabilité, régime des autorisations de plantation et de replantation, étiquetage, renforcement de la boîte à outils « verte » dans les programmes vin des Plans stratégiques, ou encore politique de promotion ». Des sujets d’autant plus cruciaux, qu’ils « pèseront directement sur l’évolution du cadre réglementaire et de la compétitivité de la filière viticole française ».