ne liquidation judiciaire ? « On l’entend dans la campagne, ce sont toujours des bruits qui courent » balaie Romain Miramont, le président de la cave Saint-Sardos (43 viticulteurs pour 120 hectares de vignes dans le Tarn-et-Garonne). Seule avancée établie pour la coopérative : la reconduction pour 6 mois de son plan de redressement, ouvert pour 6 mois le 31 octobre 2023 par le tribunal judiciaire de Montauban et qui s’achèvera donc fin 2024.
Cette prolongation permet à la coopérative de poursuivre son travail de restructuration commerciale en grandes surfaces locales, ainsi que d’avancer sur l’exploitation des 15 hectares de son domaine, la SCEA Moulin Rout. Diffusé cet hiver, l’appel à l’installation par un fermage gratuit n’a pas été fructueux. « Nous avons des retours, mais rien de concret » rapporte Romain Miramont, qui fait état d’une prise de contact avec un partenaire commercial qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. Le projet reste encore à approfondir, mais la cave continue de se battre pour sa survie, et celle de l’appellation Saint-Sardos dont elle truste 90 % des volumes.
Ayant échappé au gel, le vignoble subit actuellement la pression mildiou qui frappe le Sud-Ouest (et pas seulement). Ne relevant aucun abandon ni impasse technique, le président de la cave souligne que les vignerons ne baissent pas les bras. La crainte actuelle reste la mise en place d’une prime à l’arrachage cette fin d’année. Alors qu’un sondage est en ligne pour chiffrer les besoins nationaux, « pour de petites zones comme nous, s’il y a des vignes en moins, on peut vite marquer de volumes. C’est un risque » alerte Romain Miramont.