pécialisée dans l'accompagnement de la transition environnementale et sociétale, l’entreprise Greenflex est de plus en plus sollicitée par la filière viticole pour la réalisation de bilans carbone. « Des caves coopératives comme les Vignerons ardéchois, des maisons de vin comme Advini, la famille Perrin ou le champagne Lanson, des interprofessions comme le CIVB ou le CIVC… Nous sentons que tous les opérateurs ont envie de bouger » se réjouit la cheffe de projet Camille Poutrin.
Greenflex commence par mobiliser les différentes équipes de ses clients pour calculer précisément leurs émissions de gaz à effet de serre, en partie responsable de la recrudescence des épisodes de sécheresse, de gel tardif, et de grêle. « Au choix, nous utilisons soit la méthodologie développée par l’Ademe, soit celle du Greenhouse Gas Protocol (GHG). Nous disposons aussi de la licence GES&Vit commercialisée par l’Institut français de la vigne et du vin pour évaluer l’impact des itinéraires culturaux et équipements utilisés sur différents types de sol, et estimer de manière plus solide le stockage de carbone au vignoble, précise le consultant Alix Guigon. Tous ces outils nous permettent d’identifier les principaux postes d’émissions et d’aider les entreprises à bien cibler leurs actions et leurs investissements. L’idée est d’éviter comme s’est déjà arrivé qu’une une maison de vin change toute sa flotte de véhicules pour passer à l’électrique alors que ce poste ne comptait que pour 3% dans son bilan carbone ! »


Passée cette étape, Greenflex aide ses clients à construire une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre cohérente avec les objectifs fixés par l’Accord de Paris, en travaillant sur l’amont, l’emballage, et la logistique. « Il n’y a pas d’actions génériques, nous bâtissons un plan gamme par gamme, produit par produit, reprend Camille Poutrin. Nous n’allons par exemple par demander à un négociant de remplacer sur tous ses marchés la bouteille en verre par du Bib, pourtant 10 fois moins émetteur, ou du PET ».
Pour qu’ils visualisent l’impact de leurs actions, Greenflex met à disposition de ses clients une plateforme interne permettant de recalculer facilement leurs émissions au fil des ans.
Une part du bilan carbone étant le fait d’émissions indirectes, Greenflex peut également intervenir auprès des fournisseurs. « Même s’il n’est pas toujours simple de discuter avec les verriers, on voit aussi qu’ils sont aussi au travail pour alléger leurs bouteilles ou les fabriquer de manière plus écologique » assure Alix Guignon, prenant l’exemple de l’investissement de Verallia à Cognac dans deux fours électriques. Les consultants saluent également le travail de la filière pour organiser la consigne et relancer le réemploi des bouteilles.